Maroc : des sanctions pour lutter contre l’absentéisme des parlementaires
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Le fléau de la corruption s’est installé, surtout, au niveau des parlementaires et des ministres. Cette information, publiée dans le rapport de l’Institut "Afrobaromètre" montre, à suffisance, l’incapacité du Gouvernement à juguler le phénomène au Maroc.
Au Maroc, la corruption sévit dans le rang des hauts fonctionnaires. C’est un cinglant désaveu que vient d’opposer le rapport de l’Institut "Afrobaromètre" à la rhétorique habituelle, servie par le Chef du Gouvernement, au sujet de la lutte contre le phénomène. Selon Saâdeddine El Othmani, en effet, les nombreux efforts déployés par le Gouvernement, pour en finir avec la corruption, ont permis au Maroc de gagner des points dans les indices de lutte contre la corruption.
Cette petite vérité du Premier ministre est vite battue en brèche par le rapport de l’Institut africain "Afrobaromètre". L’enquête met à nu la réalité et révèle qu’un tiers des Marocains ont donné des pots-de-vin durant les douze derniers mois, pour bénéficier des services publics dans l’enseignement et la santé. Au niveau du secteur sanitaire, le Ministre de tutelle a promis d’endiguer ce fléau en collant des affiches et des photos, pour sensibiliser.
Le même rapport indique que les chiffres affichés par "Afrobaromètre" ne sont pas favorables au Gouvernement. A l’en croire, 53% des Marocains sont d’avis que la corruption a augmenté durant les douze derniers mois, contre 12%, seulement, qui pensent qu’elle a baissé. Pis, 75% estiment que ce Gouvernement ne dispose pas des moyens adéquats pour freiner ce fléau dans sa progression vers d’autres secteurs ministériels. A l’inverse, 13% pensent que des efforts sont faits pour atténuer l’impact négatif du fléau sur le tissu économique, précise le même rapport.
49% des Marocains, selon le quotidien Al Massae, rapportent qu’ils sont prêts à soutenir cette lutte contre la corruption en s’opposant aux fonctionnaires véreux et en les dénonçant, dans les services publics tels que ceux de la santé et de l’enseignement. Par ailleurs, le rapport accuse les parlementaires comme étant les plus corrompus du Royaume. Derrière eux s’alignent des ministres et d’autres responsables gouvernementaux. La liste n’est pas exhaustive : parlementaires (41%), ministres (39%), responsables locaux (38%), autres responsables gouvernementaux (37%), magistrats (26%), policiers (24%) et religieux (11%).
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