La Cour de cassation de Rabat a autorisé mercredi, l’extradition vers la Chine de l’activiste ouïghour, Yidiresi Aishan, arrêté en juillet dernier au Maroc. Les ONG de défense des droits de l’Homme n’approuvent pas cette décision.
« La Cour de cassation a rendu sa décision hier (mercredi), mais cela ne lui permet pas d’extrader Yidiresi, car l’exécution de cette décision revient au gouvernement qui a le dernier mot », a déclaré à EFE, l’avocat Miloud Kandil. Et d’ajouter : « Nous avons essayé de convaincre le juge de ne pas ordonner son extradition. Nous n’avons pas encore obtenu l’extrait de la décision pour en connaître les motifs ».
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La décision d’extrader le militant « est un recul en ce sens qu’Idris court un grand risque d’être torturé à son retour en Chine », a alerté pour sa part, Amnesty International (AI) sur son compte Twitter. Dans un rapport publié en juin dernier, l’institution avait attiré l’attention sur les nombreux cas de détention arbitraire et de torture dont sont victimes des centaines de milliers d’Ouïghours en Chine, plus précisément dans la région autonome de Xinjiang, ainsi que sur l’acharnement contre les musulmans qui constituent une communauté minoritaire.
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Yidiresi est considéré comme un « terroriste » en Chine en raison de son engagement militant dans les organisations de défense de la communauté musulmane ouïghour. Également connu sous le nom d’Idris Hasan, il avait été arrêté à l’aéroport de Casablanca le 19 juillet, à sa descente du vol en provenance de Turquie où il s’est réfugié avec sa famille depuis 2012.