Tarik S., sous surveillance pour ses liens présumés avec des islamistes radicaux, était classé comme une « personne à haut risque confirmée » par l’Office fédéral de la police criminelle. Malgré une analyse de risque indiquant une probabilité moyenne d’une attaque violente, ce sont les informations de la DGST marocaine qui auraient déclenché l’intervention rapide. Le Maroc avait apparemment accès à des renseignements plus détaillés sur les intentions de Tarik S., indique Bild.
La décision d’agir a été prise dans le cadre de la « prévention des dangers avant la poursuite pénale ». Les autorités ont dû intervenir de toute urgence, suite à des informations indiquant que Tarik S. planifiait une attaque imminente contre un rassemblement pro-israélien. Selon l’Office fédéral de la police criminelle, la nature de la menace nécessitait une action policière immédiate en raison du potentiel élevé d’escalade.
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Malgré la dangerosité présumée de Tarik S., l’obtention d’un mandat d’arrêt a rencontré des obstacles. Initialement, les autorités ont souhaité le placer en détention préventive, mais cette demande a été refusée par un juge, qui a considéré que les informations du service de renseignement marocain étaient insuffisamment vérifiables. Après une perquisition qui n’a rien révélé de concluant, les enquêteurs se tournent désormais vers les traces numériques laissées par Tarik S. sur Internet, afin de prouver qu’il s’est porté volontaire pour commettre un attentat terroriste. Un mandat d’arrêt a finalement été délivré mercredi.
Tarik S. avait déjà été condamné à cinq ans pour sa présence en Syrie et de son lien présumé avec Daech. De plus, étant citoyen allemand, il n’est pas expulsable.