Les travaux d’un atelier maroco-espagnol d’analyse des systèmes et des politiques de santé dans les deux pays ont débuté lundi à Rabat. Cet atelier, le premier du genre, a pour objectif d’évaluer les réalisations accomplies dans le cadre de la coopération maroco-espagnole en matière de santé et de renforcer la coopération entre les deux pays dans ce domaine.
Cette rencontre de trois jours, à laquelle prennent part près de 40 experts marocains et espagnols, vise aussi à conférer un caractère institutionnel à la coopération entre les deux pays en matière de santé à travers la conclusion d’accords et l’encouragement des jumelages entre les institutions oeuvrant dans les domaines de la santé et de la coopération, outre l’échange des expertises, en particulier en matière d’études épidémiologiques.
Intervenant lors de cette rencontre, le ministre de la Santé, M. Mohamed Cheikh Biadillah, a souligné que le secteur de la santé a pu bénéficier de nombreux projets financés par l’Agence espagnole de coopération internationale en particulier dans la région Nord du Royaume, ajoutant toutefois « que ces actions restaient isolées et méritaient d’être inscrites dans une vision planifiée et transparente.
Un financement fragmenté et peu solidaire
Et d’ajouter que cet atelier vise aussi à inscrire la collaboration maroco-espagnole « dans la durée, de la rendre plus transparente et d’optimiser et de rendre ses différentes composantes en harmonie et en complémentarité avec la politique de santé de notre pays pour plus d’efficience et d’efficacité ».
Le ministre a rappelé la réforme de financement du système marocain de santé, dont la mise en oeuvre a été entamée depuis plus de trois ans, mettant en relief l’apport de l’Assurance Maladie obligatoire (AMO), qui a-t-il dit, couvre aujourd’hui 34 % de la population marocaine, du Régime d’assistance médicale au profit des démunis (RAMED), prévue pour 28 % de la population et du programme « INAYA » qui devrait couvrir, à terme, 30 % de la population.
« Ces produits, a-t-il assuré, vont de façon certaine améliorer le financement de notre système de santé caractérisé jusqu’à présent par un financement fragmenté et peu solidaire et participer à bâtir une société solidaire, mieux armée pour affronter les défis de l’avenir ».
M. Biadillah a rappelé aussi que la réforme hospitalière a été déjà achevée dans 10 hôpitaux et est en cours dans 21 autres.
Pour sa part, l’ambassadeur d’Espagne au Maroc, M. Luis Planas, a souligné que l’Agence espagnole de coopération internationale ainsi que des agences de coopération décentralisées comme la Coopération andalouse, Madrilène ou la Coopération catalane, ont soutenu et soutiennent des projets s’inscrivant dans le cadre des programmes de santé publique prioritaires du ministère de la Santé marocain, notamment en ce qui a trait à la maternité.
La contribution de la coopération espagnole aux efforts marocains, notamment de réduction de la mortalité maternelle et infantile et d’amélioration de l’accessibilité aux soins s’est élevé à environ 6 millions d’euros entre 2000 et 2006, a-t-il précisé.
Al Bayane
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