Treize personnes ont été arrêtées par le Bureau Central d’Investigations Judiciaires (BCIJ), jeudi dernier. Soupçonnés d’être partisans de l’organisation terroriste « État islamique », les individus ont été arrêtés lors d’opérations menées dans...
Dans "Journal d’un espion libre", l’ancien agent des services de renseignements espagnols David R. Vidal, revient sur la tumultueuse histoire des rapports de force entre le Maroc et l’Espagne. Le voisin du nord convaincu que sa sécurité nationale dépend de la stabilité politique du Maroc, espionne le Royaume au quotidien, écrit l’ancienne barbouze.
"J’ai décidé de consulter encore une fois mes courriels, car je n’ai reçu aucun message des agents en poste au Maroc...", peut-on lire dès le début du premier chapitre du livre de David R. Vidal.
L’auteur raconte qu’il n’avait reçu aucun message des agents des services secrets espagnols au Maroc depuis une semaine, essentiellement d’un agent marocain installé au nord du Royaume, qui fournit des renseignements précis, notamment sur l’immigration clandestine dans cette région du pays.
Paru le 4 février dernier en Espagne , "Journal d’un espion libre" révèle les aspects cachés de l’univers des services de renseignement espagnols, qui opèrent au Maroc, pour contrer ce qu’ils considèrent comme étant des menaces à la sécurité nationale de l’Espagne.
La péninsule ibérique a renforcé sa présence au Maroc au cours du printemps arabe, mais le plus grand conflit qui a marqué l’histoire contemporaine des relations entre les deux pays, est celui de l’ilôt Laïla en 2002, estime l’expert espagnol.
Les deux pays ont échangé tout de même des renseignements lors des attentats du 11 mars 2004, à Madrid. L’Espagne avait besoin de ses informations, puisque la majorité de ceux qui étaient impliqués dans ces attaques étaient marocains.
Mais cela n’avait pas empêché les deux pays de poursuivre leur guerre du renseignement dans les coulisses, jusqu’à ce qu’éclate une crise politique entre les deux pays, quand Rabat avait demandé à Madrid de rappeler son responsable du renseignement au niveau de son consulat à Nador.
Le conflit entre les deux pays dont l’histoire est chargée de complexes psychologiques semble logique, estime l’auteur, citant à cet égard les dossiers sécuritaires opposant les deux rivaux, notamment ceux du Sahara et de Sebta et Melilla.
La coopération économique, sécuritaire, militaire et diplomatique est semée de zones d’ombre, explique David Vidal, selon lequel Rabat se plaint souvent des activités d’espionnage exagérées menées par Madrid au nord du Royaume.
L’Espagne recrute des Marocains opérant dans différents domaines, notamment des personnalités, en contrepartie, Madrid leur promet de garantir leurs intérêts. Les rapports fournis par les agents marocains concernent principalement la situation économique au nord du Royaume, conclut David Vidal.
En septembre 2012, le quotidien Assabah rapportait que l’Espagne avait recruté un réseau d’informateurs marocains, qui sont chargés de surveiller les côtes nord du Maroc et d’espionner les activités de la Marine Royale dans la région.
Ces articles devraient vous intéresser :