L’Espagne et le Maroc ont maintenu leur coopération en matière de lutte anti-terroriste, malgré la crise diplomatique et la crise migratoire survenue à Ceuta en mai dernier, relève l’Observatoire international d’études sur le terrorisme (OIET) dans un rapport titré « Annuaire du terrorisme djihadiste 2021 ».
Dans ce document, l’Institut a salué les « grands efforts » consentis par le Maroc et l’Espagne pour maintenir leur coopération antiterroriste, malgré la crise diplomatique et la crise migratoire de mai à Ceuta, fait savoir Europa Press.
« La coopération antiterroriste bilatérale entre l’Espagne et le Maroc est une réussite en soi parce qu’elle a permis la mise en œuvre de mesures et d’accords dans ce cadre », a indiqué le rapport qui soutient toutefois que « la méfiance, encore latente entre les deux pays, empêche le développement total de cette coopération bilatérale ».
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La coopération a évolué dans le temps, passant du partage de données sur les cellules ou les personnes liées au terrorisme djihadiste à la mise en place d’équipes conjointes et de patrouilles mixtes espagnoles et marocaines, notent les chercheurs de l’OIET qui situent le « changement de paradigme » après les attentats de Casablanca en 2003 et de Madrid en 2004.
Selon le rapport, « plus de 3 000 agents seront chargés de combattre le terrorisme religieux à caractère djihadiste dans un peu plus de dix ans, alors que seulement 140 membres de la police nationale étaient dédiés à cette question en 2001 ».