Mohamed Abdennabaoui veut débarrasser le secteur judiciaire des tares et des critiques qui le discréditent. Et cela passe par la lutte contre l’enrichissement illicite de certains magistrats. Pour y arriver, le contrôle rigoureux du patrimoine acquis par les magistrats avant et pendant leur carrière sera contrôlé, explique Assabah qui souligne que le responsable entend œuvrer à ce que tout ce qui entache la réputation du corps de la magistrature au Maroc disparaisse.
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Réussir une telle mission demande de mettre en œuvre les procédures prévues par les textes de loi régissant actuellement le corps de la magistrature. Il faudra aussi garantir l’honneur de la magistrature et faire en sorte que la confiance perdue soit retrouvée, de même que son indépendance, sa probité et sa transparence. « Le salut est donc dans la mise en œuvre rigoureuse de la déontologie qui régit le corps de la magistrature, mais aussi le renforcement des règles coercitives et sanctions disciplinaires à l’encontre des magistrats qui commettraient des erreurs professionnelles », précise Abdennabaoui.
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Selon le président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, tout magistrat reconnu coupable de graves atteintes à la probité et à la déontologie, sera suspendu. Il a également insisté sur la nécessité de revoir les textes de lois pour que la sanction soit plus sévère. Mais, souligne-t-il, rien ne se fera sans une sensibilisation accrue en direction des magistrats afin de les habituer à l’importance d’agir selon les valeurs déontologiques qui régissent leur corps.