« Abou Ammar » est dans de sales draps. Lundi, le parquet général du tribunal de première instance de la ville d’Inezgane a décidé d’interdire au prédicateur salafiste de quitter le Maroc suite aux plaintes déposées par la journaliste de Med Radio Farah Elbaz, ainsi que le célèbre artiste amazigh Outaleb Lamzoudi. Ils l’accusent de diffamation et de calomnie à leur égard via des vidéos largement diffusées sur les réseaux sociaux. Le prédicateur avait reproché à la journaliste d’être apparue « sans voile » lors de l’interview de l’artiste amazigh Raiss Ahmed Outaleb Lamzoudi et d’avoir invité un artiste qu’il considère comme un « débauché ». Les propos du prédicateur avaient suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux. Aux yeux de nombreux acteurs des médias, syndicaux et des droits de l’homme, le comportement du prédicateur est une atteinte à la liberté et au droit des femmes de choisir leur tenue et d’exercer leur profession librement.
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Deux autres artistes (un humoriste amazigh connu et sa femme) ont également porté de nouvelles plaintes pour diffamation et calomnie contre « Abou Ammar », fait savoir Le360. L’accusé devrait être présenté devant le procureur du tribunal de première instance d’Inezgane, en liberté, le mercredi 6 mars 2024. Après quoi, le procureur général décidera soit de le poursuivre en liberté provisoire, soit de le placer en détention pour les accusations portées contre lui.
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« Abou Ammar » est un prédicateur salafiste controversé. Sur la toile, il s’attaque aux artistes, aux défenseurs des droits de l’homme, aux journalistes, et même certains de ses confrères prédicateurs parlant amazigh. Alors que ses partisans estiment qu’il pratique la « prédication » et l’appel à l’islam à sa manière, certains de ses détracteurs l’accusent d’« exploiter la religion à des fins personnelles ». Selon d’autres, il « surfe sur chaque vague pour réaliser des gains financiers à travers ses chaînes sur les réseaux sociaux ».