Les écoles privées au Maroc menacent d’augmenter les frais de scolarité d’environ 5 %, ce qui leur permettra de récupérer le montant de l’Impôt sur le revenu (IR) pour les enseignants vacataires, qui est passé de 17 à 30 % depuis le 1ᵉʳ janvier de cette année.
La loi de finances 2023 a relevé le montant de la retenue à la source de 17 à 30 % pour les enseignants vacataires de l’enseignement et de la formation professionnelle évoluant dans le privé. La mesure est entrée en vigueur depuis le 1ᵉʳ janvier 2023 et oblige les écoles privées à effectuer cette retenue de 30 %, soit une surtaxe de 13 % par rapport à l’année dernière, rapporte Challenge.
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Pour la Fédération de l’enseignement privé (FEP) de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), cette hausse de l’IR va induire une augmentation de plus de 6 % du coût de la masse salariale des établissements, estimée actuellement à 65-70 %. Une situation qui va contraindre les établissements à également revoir à la hausse les frais de scolarité d’environ 5 %, souligne la FEP, rappelant que les enseignants vacataires forment plus de 60 % des effectifs des écoles privées.
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« En novembre dernier, nous alertions le gouvernement sur l’impact que pourrait avoir une telle mesure fiscale sur les frais de scolarité dans les écoles privées… », déplore pour sa part Noureddine Akkouri, président de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves au Maroc (FNAPEM), ajoutant que « cette hausse des frais de scolarité que les écoles tenteront d’imposer aux familles marocaines, nuirait à la situation économique des ménages qui est déjà très difficile ».