Au Maroc, le coronavirus affaiblit les banques
La crise sanitaire liée au coronavirus a produit un impact négatif sur le secteur bancaire marocain. En témoignent les baisses de performances au niveau de plusieurs segments.
Près de 1000 milliards de DH ont été alloués par les banques à fin août, a indiqué Bank Al-Maghrib(BAM). Cet encours des prêts a connu une hausse de 4,9% de plus par rapport à la même période de l’année dernière.
Selon BAM, les crédits immobiliers ont connu une augmentation de 1,7% avec un encours établi à 278,32 milliards de dirhams, soit 4,64 milliards de plus qu’en août 2019 contre 216,69 milliards de dirhams (+2,2%) pour les crédits à l’habitat dont 9,4 milliards de financement participatif à l’habitat.
S’agissant de l’encours de la Mourabaha immobilière, il s’est apprécié de 43% à fin août contre un léger recul du financement de la promotion immobilière par rapport à la même période en 2019. En ce qui concerne les crédits accordés aux promoteurs immobiliers, ils ont dépassé 58,99 milliards de dirhams, soit 299 millions de dirhams de moins que l’encours alloué il y a un an. Pour ce qui est des crédits à l’équipement, leur encours s’est élevé à 184, 23 milliards de DH, soit une hausse de 3%.
Quant aux crédits en souffrance, ils ont connu une augmentation de 12,8% à fin août, ce qui porte ces impayés à 77,36 milliards de dirhams. Au niveau du secteur public, 75,20 milliards de dirhams de crédit ont été contractés à fin août, soit une augmentation de 6,1%.
A noter que l’encours accordé au secteur privé s’est inscrit en croissance de 5,6% à 738,47 milliards de dirhams dont 388,82 milliards de dirhams accordé aux sociétés non financières privées et 349,64 milliards de dirhams aux ménages.
Aller plus loin
La crise sanitaire liée au coronavirus a produit un impact négatif sur le secteur bancaire marocain. En témoignent les baisses de performances au niveau de plusieurs segments.
Les actifs immobiliers détenus par les banques marocaines préoccupent la banque centrale. À ce titre, Bank Al-Maghrib a invité les banques à réduire leur bilan.
La menace des impayés pèse sur les finances publiques. Ainsi, le PIB risque une baisse de 6,2%.
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