Le scénario de la reprise est sur le point d’être compromis par l’hypothèse du centre marocain de conjoncture qui prévoit désormais une baisse de 6,2% du PIB. Chez certains pays partenaires, une deuxième vague de contamination prend forme. Ce qui pourrait prolonger la sortie de crise de certains secteurs. De même, la situation sanitaire au niveau national est inquiétante. Selon la CGEM, le gouvernement devra prendre des décisions extrêmes mais un reconfinement général serait catastrophique. Pour un analyste, les mesures d’accompagnement ne sont pas à la hauteur des demandes, mais elles ont le mérite d’exister. En effet, les banques ont déjà débloqué 40 milliards DH de crédits garantis par l’État dont 22,4 milliards pour la relance de l’économie. Cependant, malgré l’expérience tirée de Damane oxygène et qui a permis de vite déployer les crédits des obstacles persistent encore, écrit l’Economiste.
Plusieurs entreprises ont vu leurs demandes rejetées et pour cause, certains ne remplissaient pas les exigences liées à la non distribution de dividendes et leur ratio dette / excédent brut d’exploitation qui devrait être inférieur ou égal à 7 pour que l’entreprise soit éligible aux prêts de relance.
Le vice-président général de la CGEM lors de la rentrée économique de l’organisation patronale a révélé que la dette ne peut pas être un moyen approprié pour aider les entreprises, d’où la proposition des fonds sectoriels pour soutenir les entreprises en fonds propres. Il a tout de même à la rencontre avec la GPBM et le CCG du 7 août dernier obtenu des concessions sur la ratio / EBE. Le président de la commission fiscalité et douane à la CGEM affirme avoir obtenu qu’il y ait une lecture dynamique de l’EBE et du ratio dette / EBE pour les entreprises industrielles et hôtelières. La même rencontre devrait permettre de déverrouiller les blocages liés aux délais d’instruction des dossiers.
Il faut noter que la qualité du crédit des emprunteurs s’est beaucoup dégradée à cause de la crise économique liée au coronavirus. Malgré les mesures de soutien, les défaillances d’entreprises sont attendues en forte hausse. Le système bancaire connaîtra certainement des perturbations du fait de la montée inévitable de la sinistralité. Il faudra alors un rebond rapide de l’activité économique, pour éviter la catastrophe, selon le journal.