Le Maroc déplore l’absence de coopération avec l’Algérie dans la lutte antiterroriste

26 janvier 2021 - 21h04 - Maroc - Ecrit par : S.A

Cherkaoui Habboub, actuel directeur du Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ) regrette « l’absence totale de coopération sécuritaire avec l’Algérie » dans la lutte contre le terrorisme alors que le phénomène « guette […] tous les pays de la région » du Sahel.

« Malheureusement, il n’y a pas de coopération avec l’Algérie, bien que l’organisation terroriste la plus active dans la région sahélo-saharienne soit le groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), dirigé auparavant par l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, [l’ex-chef du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) qui a rallié Al-Qaïda en 2007, NDLR]", a-t-il déclaré lors de son passage sur l’émission « Avec Ramdani » de la chaîne de télévision 2M.

Selon le nouveau patron du FBI marocain, l’existence de ce genre de coopération entre les deux pays aurait déjà permis de neutraliser le nouveau dirigeant d’AQMI, originaire de la ville de Laâyoune, Adnane Abou Walid al-Sahraoui, auteur de nombreux actes terroristes dans la région. À en croire M. Habboub, « la menace terroriste est toujours présente et elle est sérieuse ».

Il a expliqué qu’il « y a un nouveau fait aggravant ». Il s’agit de l’arrivée de beaucoup de terroristes des zones de combats en Irak, en Syrie et en Afghanistan dans le Sahel. Le plus grand danger que constituent ces combattants, a souligné le responsable, réside dans le fait « qu’après avoir perdu leurs organisations mères, dont Daech, ils se sentent libres de tout engagement disciplinaire et sont donc prêts à n’importe quel acte terroriste dans les pays de la région ».

« Ce danger guette le Maroc comme il guette également l’Algérie et tous les pays du Sahel », a-t-il prévenu, espérant que les deux pays noueront une coopération sécuritaire dans les plus brefs délais, afin de lutter contre le terrorisme.

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