Au niveau national, « le Maroc a démantelé 209 cellules terroristes depuis 2002, dont 82 depuis la création du BCIJ [en 2015] », a déclaré le nouveau patron de l’institution lors de son passage sur l’émission « Avec Ramdani » de la chaîne de télévision 2M. « Environ 80 % des terroristes arrêtés par le BCIJ ont entre 18 et 40 ans », a-t-il fait savoir. Malgré ces exploits, des défis restent à relever.
Selon M. Habboub, l’autre menace terroriste pour le Maroc est le Polisario. « Le Polisario a prouvé ses liens avec les groupes terroristes de la région […] Il y a entre 100 et 200 membres du Polisario qui sont actifs dans la région sahélo-saharienne », a-t-il révélé, soulignant que la menace la plus imminente vient de la région du Sahel, qui est devenue un « terreau fertile » pour les groupes terroristes. Dans ce sens, il a déploré le manque de coopération de l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme.
Au niveau international, « le Maroc a fourni aux États-Unis des informations concernant le camp d’entraînement de Khalden, l’un des principaux camps d’entraînement militaire d’Oussama Ben Laden en Afghanistan », a fait savoir le nouveau patron du BCIJ. Des informations qui ont permis au pays de l’oncle Sam de bombarder ce camp. Outre les États-Unis, le Maroc a fourni des renseignements antiterroristes à la France, à l’Espagne, aux Pays-Bas, à l’Allemagne et à d’autres, a ajouté M. Habboub, expliquant que les renseignements marocains échangent régulièrement des informations avec leurs partenaires internationaux.
À titre d’exemple, il a révélé que le FBI marocain a fourni à la France des informations précises sur la localisation d’Abdelhamid Abaaoud, un Maroco-belge de 28 ans. Celui-ci est le principal organisateur des attentats de novembre 2015 à Paris qui ont fait 130 morts et 416 blessés.