Dans cette édition de l’Indice mondial du terrorisme (Global Terrorism Index, GTI), le Maroc a progressé de sept places par rapport à 2022, où il s’était hissé à la 76ᵉ place. Le royaume fait partie des pays où l’impact du terrorisme est très faible, avec un score de 0,757. Une performance qui est le résultat des efforts constants et de la politique efficace du royaume en matière de lutte antiterroriste. Le Maroc a mis en place en 2015 le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) pour renforcer la bonne gouvernance sécuritaire et moderniser et professionnaliser les services de sécurité marocains après les attentats de Casablanca de 2003.
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Sur le plan religieux, le Maroc a aussi opéré des réformes profondes afin de déconstruire les thèses idéologiques qui conduisent à l’extrémisme violent. C’est ainsi qu’en 2004, l’éducation islamique a été revue dans le cadre d’une École nationale unifiée et une année plus tard, en 2015, l’« Institut Mohammed VI de formation des imams mourchidines et mourchidates » a été inaugurée par le roi Mohammed VI. Cette institution a été créée pour promouvoir un islam authentique, modéré et ouvert, indique-t-on.
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Sur le plan socio-économique, plusieurs programmes de lutte contre la pauvreté, la vulnérabilité et la précarité ont été lancés dans le but d’empêcher les prêcheurs de haine et les endoctrineurs de profiter de la condition de vulnérabilité d’une frange de la population marocaine pour les radicaliser et les pousser à l’extrémisme violent. C’est l’objectif de l’Initiative nationale pour le développement humain, lancée en 2005 par Mohammed VI, et qui fait la promotion des activités génératrices de revenus.
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Dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), 14 pays affichent une amélioration dans la lutte antiterroriste, trois (Émirats arabes unis, Israël et Iran) montrent une détérioration et trois n’ont enregistré aucun changement, souligne le rapport, notant que le Maroc, Oman, le Qatar et le Koweït n’ont enregistré aucune attaque terroriste au cours des cinq dernières années. Parallèlement, le rapport relève une forte montée du terrorisme au Sahel, due à des facteurs complexes et systémiques dont la mauvaise gouvernance, la polarisation ethnique, les abus des forces de sécurité de l’État, les conflits pastoraux, l’instabilité politique, la montée de l’idéologie salafiste transnationale, etc.