Maroc : le déficit atteint 7,6% du PIB (82,4 milliards de dirhams)
Le ministère de l’Économie, des finances et de la réforme de l’administration a indiqué qu’à fin décembre 2020, la Loi de finances rectificative (LFR) a révélé un déficit...
La crise sanitaire du Covid-19 a eu des répercussions sévères sur l’économie marocaine, induisant une récession inédite. En 2020, le PIB s’est contracté à 7,1 %.
En 2020, la récession économique au Maroc aurait dépassé les 7 %, rapporte L’Économiste qui souligne que le PIB aurait connu une chute plus forte si l’État n’avait pas apporté son soutien aux entreprises et aux ménages face à la crise sanitaire dont les effets pervers pourraient s’étendre sur plusieurs années. « Sans les aides publiques, la pauvreté aurait été 7 fois plus élevée et la vulnérabilité multipliée par 2, creusant profondément les inégalités », a précisé le quotidien, ajoutant qu’au dernier trimestre 2020, la situation économique indiquait « une contraction de l’activité de 6 %, sous l’effet en particulier de la baisse de 7,3 % de la valeur ajoutée du secteur agricole et de 5,5 % de celle des activités non agricoles ».
Dans le secteur primaire, la valeur ajoutée a chuté en volume de 6,8 % au cours de la même période du fait de la baisse d’activité de 7,3 % de l’agriculture et de la hausse d’activité de la pêche de 0,3 %. Dans le secteur secondaire, la valeur ajoutée a reculé de 1,6 % en raison de la croissance notable de 8,9 % de l’industrie d’extraction. Dans le secteur tertiaire, on note un recul de la valeur ajoutée de 7,5 % au cours de la même période, dû notamment à une « forte baisse » dans plusieurs branches d’activité tels que les hôtels et restaurants (- 57,1 %), les transports (−18,6 %), le commerce (−8,2 %), informe le quotidien.
Par ailleurs, une inflation modérée à 1 % en moyenne a été enregistrée. Selon le quotidien, elle a été causée par une contraction de la demande intérieure dont la participation à la croissance économique est de 6,1 points environ, à laquelle s’ajoute une baisse de 4,3 % des dépenses de consommation finale. Quant à la consommation finale des administrations publiques et à la formation brute de capital fixe, elles ont respectivement régressé de 0,7 % et de 9,4 %. L’investissement brut, lui, a baissé à 29,6 % du PIB.
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