Le Maroc va consacrer cette année 4,8 milliards d’euros à l’acquisition d’armes militaires, soit une augmentation de 54 % par rapport à 2011. Un budget militaire jugé « modéré et réaliste » par le ministre marocain de la Défense, Abdelatif Loudiyi, qui estimait en décembre dernier qu’il était « insuffisant, compte tenu des multiples missions des Forces armées royales et des menaces sécuritaires dans la zone ».
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Le Maroc a acquis 90 % de ses armes auprès des États-Unis, l’un de ses partenaires militaires, 9,2 % auprès de la France et à peine 0,3 % auprès du Royaume-Uni, ce qui fait de lui la 55ᵉ puissance militaire dans le monde sur 140. Le royaume a gagné sa place en achetant 140 chasseurs, 64 hélicoptères de combat et 24 Apaches auprès des Américains. Il manifeste aussi son intérêt pour trois systèmes de défense israéliens, dont le Dôme de fer.
Le Maroc et l’Algérie se livrent depuis des années à une course à l’armement. La tension entre les deux pays ne cesse de monter depuis 2021, au point où certains experts ont évoqué un risque de conflit armé. Un conflit qui serait à l’avantage du Maroc avec les quelque 400 000 soldats que comptent les Forces armées royales (FAR).