Maroc : après la condamnation d’un pédophile espagnol, des ONG enquêtent sur ses complices

23 juillet 2020 - 12h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

Après la peine de 8 ans de prison de Félix Ramos pour maltraitance d’enfants, le chanteur Falete et le directeur de l’ONG «  Ningún niño sin techo  » (aucun enfant sans toit) font l’objet d’une enquête.

Les ONG qui ont suivi le procès de l’Espagnol Félix Ramos, condamné au Maroc à 8 ans de prison pour maltraitance d’enfants et traite d’êtres humains, n’auront pas de répit tant que la justice n’aura pas été rendue «  en ce qui concerne les autres membres de ce réseau de malfaiteurs  », rapporte le quotidien El Espanol.

L’artiste Rafael Ojeda, «  Falete  » ; María Almendros, fondatrice et directrice de l’ONG «  Ningún niño sin techo  » ; et Manuela Vilches, connue sous le nom de «  Comtesse de Vilches  », sont les trois personnes accusées par l’ONG «  Touche pas à mon enfant  » et l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) d’avoir collaboré avec Félix Ramos au Maroc. Elles mènent l’enquête pour confirmer leur hypothèse et faire condamner ces derniers.

«  Nous allons faire toutes les recherches et demander à l’Espagne de collaborer afin qu’ils soient jugés  », a déclaré la coordination de l’ONG marocaine.

Villa Al Amal, qui abrite «  Ningún niño sin techo  », où près de 15 jeunes et moins jeunes vivaient ensemble, «  ne remplissait pas les conditions de base requises, comme disposer d’un espace, d’une organisation ou d’un personnel professionnel  », dénonce l’ONG.

«  Almendros a tout fait pour rester en marge du procès ; il a même déclaré qu’il ne connaissait pas Ramos, bien que des dizaines d’images de l’accusé à son domicile avec les mineurs, sur plusieurs années, prouvent le contraire  », poursuit la même source.

Depuis le début du procès Ramos, ces organisations de défense des droits de l’homme sont mobilisées derrière le plaignant qui a fait l’objet de chantage, de harcèlement et d’agressions physiques lorsqu’on a tenté de dérober son téléphone portable contenant des preuves compromettantes.

Félix Ramos a été transféré la semaine dernière à la prison de Tanger 2, après avoir purgé un an à Tanger 1. La cour d’appel a définitivement clos cette affaire en confirmant la peine de 8 ans prononcée contre lui en novembre 2019 par le tribunal de première instance.

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