Devant l’hésitation de certains Marocains à se faire vacciner, le Professeur Azzedine Ibrahimi, membre du Comité technique et scientifique de lutte contre la pandémie, propose la suspension de la diffusion du bilan quotidien relatif au Covid-19 et l’abandon de la gratuité du vaccin.
Après deux années de cohabitation avec le Covid-19, « de nombreux Marocains commencent à considérer le nouveau coronavirus comme une simple grippe ou un rhume » et n’adhèrent pas à l’opération de vaccination, a fait remarquer le Professeur Azzedine Ibrahimi, directeur du laboratoire de biotechnologie à la faculté de médecine et de pharmacie à Rabat et membre du Comité technique et scientifique de lutte contre la pandémie, rapporte Assabah.
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Sur sa page officielle Facebook, le médecin a appelé ces concitoyens à s’interroger sur le fait de « réserver de nombreux pavillons dans des hôpitaux et des centres hospitaliers universitaires (CHU) aux patients contaminés, alors que les personnes atteintes de maladies chroniques graves continuent de souffrir en silence depuis deux ans ».
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Il précise que « si le coronavirus est similaire à une grippe, pourquoi alors la gratuité du vaccin et la réservation de lits dans les services de réanimation au détriment d’autres maladies graves » ? Pour lui, « on ne devrait pas attendre indéfiniment que ces personnes veuillent bien adhérer à la campagne nationale de vaccination ». Le Professeur Azzedine Ibrahimi s’inquiète également du cas des patients atteints d’autres maladies et qui attendent qu’on les programme pour des interventions chirurgicales.
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Si le nouveau coronavirus est considéré comme une simple grippe, ajoute le Professeur Azzedine Ibrahimi, « la vaccination doit être payante », comme celui contre la grippe saisonnière influenza. Toutefois, « il faudra laisser un délai pour terminer le protocole vaccinal et mettre fin à la gratuité du vaccin » et à la diffusion des chiffres concernant la Covid-19. « Nous déprécions tout ce qui est gratuit », a-t-il déploré.