Des images montrant un drone prétendument marocain abattu par le Polisario dans le Sahara circulent sur les réseaux sociaux. De quoi s’agit-il en réalité ?
A en croire des déclarations du puissant ministre algérien de l’Intérieur, Noureddine Yazid Zerhouni, l’Algérie est prête à amorcer une coopération avec le Maroc pour la lutte antiterroriste. Jusque-là de simples déclarations.
Le Maroc et l’Algérie envisagent les possibilités d’une coopération renforcée dans la lutte contre le terrorisme ». C’est du moins ce qu’a annoncé le ministre de l’Intérieur algérien, Noureddine Yazid Zerhouni.
Rappelons que le Souverain avait adressé un message le 13 juillet au Président algérien Abdelaziz Bouteflika, où SM le Roi Mohammed VI a proposé une « coopération bilatérale solide » pour lutter contre la menace terroriste dans la région du Maghreb. Cette missive faisait suite à un attentat perpétré à Lakhdaria, en Algérie, qui a coûté la vie à huit soldats. A cette occasion, le Souverain a fait part de son engagement total pour qu’une telle coopération soit mise sur pied le plus tôt et le plus sérieusement possible. Le Souverain a également noté dans sa lettre que « la paix et la stabilité de l’Algérie voisine, avec laquelle nous veillons à entretenir des relations de bon voisinage permanent, font partie intégrante de la sécurité du Maroc ». Un message fort du Chef de l’Etat marocain à l’adresse d’un pays avec lequel les relations ne sont pas au beau fixe. Inutile de préciser, ici, que les positions du régime algérien, quant à l’affaire du Sahara et l’intégrité territoriale du Maroc sont à l’origine des tensions que connaissent les relations entre les deux pays.
Malgré cela, et alors que le Maroc se trouve en pleine période de négociations avec le Polisario (le prochain round, le deuxième du genre à Manhasset aura lieu le 10 août). En tout cas, le message royal a été reçu 5/5 par le gouvernement algérien. Son ministre de l’Intérieur, Noureddine Yazid Zerhouni, a annoncé dernièrement à la presse algérienne « qu’une coopération entre les services de sécurité des deux pays (le Maroc et l’Algérie) ne peut être que bénéfique pour la stabilité et la paix dans la région ». Il a ajouté que « depuis l’apparition du phénomène du terrorisme au Maghreb, l’Algérie n’a cessé de plaider pour une coordination étroite entre les pays concernés », qui pourrait marquer un tournant historique dans les relations entre les deux pays.
De telles déclarations vont-elles rester des vœux pieux ? C’est l’avenir qui le prouvera. Mais ce qui est sûr, c’est que les officiels algériens nous ont habitués à des déclarations « amicales » de ce genre. Souvent, elles sont calculées. Et pour cause, de réelles pressions pèsent sur le pouvoir algérien à cause, justement, de son manque de coopération sur la question sécuritaire. Et la raison est bien simple : L’un des principaux points noirs dans la carte du terrorisme, est bel et bien celle que « contrôle » le Polisario. Cette zone par laquelle tous les trafics possibles et imaginables pullulent. Il ne s’agit pas de simples allégations. Mais de faits avérés, dont sont conscients non seulement les pays du voisinage mais également les grandes puissances et à leur tête les Etats-Unis.
A.E.H. - Gazette du Maroc
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