Cinq individus, âgés entre 22 et 46 ans, soupçonnés d’appartenir à l’organisation terroriste Daesh et de préparer des attentats contre des installations vitales et des institutions sécuritaires, ont été arrêtés par les forces de sécurité marocaines.
Des citoyens ordinaires aux plus hauts responsables, les Marocains condamnent fermement les attentats de mardi à Alger. Ils considèrent cette tragédie comme une occasion de coordonner les efforts des deux pays dans leurs efforts de lutte contre le terrorisme.
Le Roi Mohammed VI a déclaré que le terrorisme est "étranger à la religion et à la culture des peuples de la région et est condamné à la fois par la religion et par la loi".
Les Marocains condamnent fermement le double attentat terroriste qui a frappé Alger mardi 11 décembre. Le Roi Mohammed VI a immédiatement envoyé au Président algérien Abdelaziz Bouteflika un message de sympathie et renouvelé son soutien total aux efforts de l’Algérie pour éradiquer le terrorisme et tous ceux qui le soutiennent.
Le chef de l’Etat marocain a déclaré que son pays était disposé à aider l’Algérie à lutter contre ce fléau qui, a-t-il dit, est "étranger à la religion et à la culture des peuples de la région et est condamné à la fois par la religion et par la loi."
La menace du terrorisme continue de planer sur la région, en particulier au Sahel, où le crime organisé et le terrorisme connaissent une résurgence. La région est devenue le terreau d’al-Quaïda après que l’ancien Groupe Salafiste pour le Prêche et le Combat (GSPC) ait annoncé qu’il souhaitait unir ses forces à celles du réseau terroriste et adopté des plans terroristes pour tous les pays de la région. Le gouvernement marocain a affirmé que la coopération entre les pays du Maghreb est donc essentielle dans la lutte contre le terrorisme.
Lahcen Daoudi, député du Parti pour la Justice et le Développement, a fait part à Magharebia de sa condamnation absolue des attentats terroristes à Alger. "Tout attentat qui cible des innocents est condamnable dans les termes les plus durs. La coopération entre les deux pays s’impose, dans l’intérêt des deux peuples", a-t-il affirmé.
Thami El Khyari, secrétaire national du Front des Forces Démocratiques, est d’accord, affirmant que ces attentats sont un appel pour l’ensemble des Marocains et des Algériens à coordonner leurs efforts pour lutter contre ce fléau et garantir la sécurité de leurs peuples.
Les citoyens ont également manifesté leur soutien à leurs voisins algériens. D’une seule voix, ils se sont prononcés contre le terrorisme qui frappe de plein fouet la région depuis ces dernières années.
Charaf Mohammed, ingénieur et syndicaliste, a déclaré qu’il était "stupéfait, comme tout Marocain et Maghrébin, de voir nos semblables se faire exploser pour tuer des êtres humains innocents". Il estime que la solution réside dans la démocratisation des pays du Maghreb. "Ni le terrorisme ni la répression ne feront du Maghreb une région de prospérité et de paix", a-t-il déclaré.
Chourouk Maâtaoui, une enseignante, estime qu’il est temps pour le Maroc et l’Algérie d’oublier tous leurs différends afin de faire de la lutte contre le terrorisme une priorité commune et d’éradiquer le fléau à la racine. "La coopération dans ce domaine est insuffisante entre les deux pays. Sans la conjugaison des efforts des Etats du Maghreb, le fléau continuera à faire d’autres victimes innocentes", affirme-t-elle.
Magharebia - Sarah Touahri
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