Mohamed Karimine, président de la commune de Bouznika, destitué, après les accusations de mauvaise gestion, a reçu une convocation du juge d’instruction.
Suite à une convocation qu’il a reçue de la part du juge d’instruction, Mohamed Karimine devrait entendu dans l’affaire des dysfonctionnements relevés dans le secteur de l’urbanisme de la commune qu’il présidait, rapporte le quotidien arabophone Al Akhbar. Quatre autres individus dont un de ses adjoints et des fonctionnaires du service de l’urbanisme à Bouznika devraient, eux aussi, comparaître dans cette même affaire. Ces comparutions programmées font suite à une perquisition par les éléments de la gendarmerie royale du siège de la commune.
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Ceux-ci mènent des investigations sur des accusations de dysfonctionnements révélés par la plainte d’un ancien responsable de la commission d’urbanisme portant sur des soupçons de falsification de documents officiels, notamment ceux relatifs à des projets immobiliers dans la ville de Bouznika et le rapport d’une expertise technique effectuée pour prouver l’existence de dysfonctionnements au sein de cette commune. Ils ont ainsi consulté plusieurs documents des services techniques de la commune et effectué le contrôle de certains documents liés à des projets de construction.
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Mohamed Karimine est accusé de plusieurs dysfonctionnements notamment la délivrance de deux autorisations de construire datées du même jour accordées à un même projet immobilier et sur des plans architecturaux différents, l’obtention par le porteur d’un projet de lotissement d’une autorisation basée sur des plans autres que ceux approuvés par la commission d’urbanisme de la commune, l’absence de mise en œuvre du plan d’actions prévu par la loi, l’absence de décisions et de mesures à même d’améliorer la qualité des services rendus par la commune, ou encore l’amélioration du rendement de la commune dans plusieurs domaines, dont celui de l’urbanisme. Sans oublier des dysfonctionnements liés à la gouvernance de la commune. L’élu destitué est visé par plusieurs plaintes déposées par des conseillers communaux appartenant à l’opposition mais aussi à la majorité.