L’Office national des Aéroports (ONDA) poursuit sa politique de modernisation aéroportuaire. Il procédera bientôt à l’installation de portiques électroniques dans cinq aéroports.
Le Maroc attire de nombreux groupes étrangers du secteur aéronautique, et table sur la création de 20.000 nouveaux emplois dans cette branche industrielle, en passe de faire du royaume un leader du sud de la Méditerranée. Le secteur qui emploie actuellement 6.000 personnes, devrait générer 20.000 nouveaux emplois dans les cinq ans à venir, a indiqué mercredi le ministre marocain de l’Industrie, du commerce et des nouvelles technologies, Ahmed Reda Chami, à l’occasion de l’ouverture du premier Salon international aéronautique de Marrakech.
Le secteur compte soixante entreprises, dont des leaders comme l’américain Lockheed Martin et le franco-allemand EADS, avec un chiffre d’affaires de 300 millions d’euros qui devrait tripler d’ici 2012. De plus en plus d’entreprises font le choix de procéder à des transferts de technologie et de savoir-faire, délocalisant les ateliers d’assemblage ou de fabrication ainsi que les bureaux d’étude et de conception.
Mohamed Benbrahim Andaloussi, président du Groupement des industriels marocains du secteur aéronautique et spatial (GIMAS), a appelé à cette occasion à ""capitaliser sur les talents et la matière grise des jeunes Marocains"".
La majorité des membres du Groupement des industriels marocains du secteur aéronautique et spatial, annoncent une croissance soutenue de leurs effectifs.
Antonio Da Silva, un responsable du groupe français KEP Metal Tech, qui monte des pièces pour les moteurs d’avion, a expliqué que sa filiale marocaine, créée en juillet 2006 à Casablanca et qui emploie 30 personnes pour un chiffre d’affaires supérieur à 7 millions de dirhams, prévoit de multiplier par cinq son effectif d’ici deux ans.
Cécile Perreau, qui a ouvert en 2006 une entreprise de sous-traitance à Tanger, rappelle qu’elle avait commencé avec 14 employés et qu’elle en compte aujourd’hui 75.
Après la création en 2004 de l’Académie de l’Aviation Civile, qui forme des ingénieurs en aéronautique, un Institut Supérieur de l’Aéronautique verra le jour en 2009 ainsi qu’un Aerocampus, établissement universitaire en partenariat avec le secteur privé. Le gouvernement a également pris des mesures incitatives, notamment des exonérations fiscales, pour attirer les industriels du secteur, dont la production est exportée dans sa totalité.
Grâce aux accords de libre-échange signés par le Maroc, un industriel qui exporte un produit fabriqué au Maroc jouit d’un marché potentiel d’un milliard de consommateurs pour lesquels il ne paie pas de droits de douanes.
L’américain Lockheed Martin, le français Safran ou le franco-allemand EADS ont chacun une filiale marocaine, à Rabat ou à Casablanca, dont l’aéroport affiche une croissance annuelle du trafic de 20%.
Baptisé "Aero Expo", le Salon aéronautique de Marrakech accueille durant trois jours 200 exposants (entreprises, sous-traitants et acteurs locaux ou régionaux) en provenance d’une douzaine de pays. Le Salon a ouvert mercredi une série de démonstrations aériennes, avec en vedette les F-16 récemment acquis par l’armée de l’air marocaine, qui les avait préféré aux Rafale français.
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