Mardi dernier, l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a lancé un appel d’offres pour l’achat de plus de 500 000 tonnes de blé. Habituellement, les entreprises françaises participent à ces appels d’offres en proposant du blé d’origines diverses. Or, cette fois-ci, elles n’ont tout simplement pas été invitées à soumissionner. Pire encore, les entreprises non françaises ont reçu pour consigne de ne pas proposer de blé français.
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Si l’OAIC n’a pas officiellement justifié sa décision, plusieurs sources proches du dossier laissent entendre qu’elle serait liée à la détérioration des relations diplomatiques entre les deux pays, notamment sur la question du Sahara et la proximité de Paris avec Rabat.
Il faut dire que le blé français n’était de toute façon pas en position de force sur ce marché. Affaiblie par une mauvaise récolte et des prix élevés, la France a perdu du terrain face à la Russie, devenue le principal fournisseur de blé de l’Algérie.