Maroc : un maire condamné à 8 ans de prison pour corruption

14 juillet 2019 - 12h50 - Maroc - Ecrit par : Bladi.net

Le Parti de la Justice et du développement (PJD) est à nouveau éclaboussé par une affaire de corruption qui touche certains de ses cadres. Deux d’entre eux viennent d’être condamnés à huit ans de prison ferme.

Le jeudi 11 juillet 2019, la Cour d’Appel de Kénitra a condamné le Président de la Commune de Haddada et un Conseiller à une peine de 8 ans de prison ferme, pour corruption et chantage. Ils avaient été tous les deux arrêtés par la police ... dans un bar. Les agents de police leur avaient tendu un piège dans lequel les deux responsables sont tombés.

Le journal Assabah rappelle que cette affaire a connu plusieurs rebondissements. Alors qu’à l’origine, le Président de la Commune avait porté plainte pour chantage, il s’est avéré, ensuite, d’après l’enquête de la police, que c’est lui-même qui avait tenté de corrompre des élus pour qu’ils votent en sa faveur.

En première instance, il avait été condamné à une peine de 4 mois de prison et à 6.000 dirhams d’amende, une peine qui passe, après le jugement en appel, à 8 ans, après la découverte de nouveaux éléments.

Pour rappel, trois personnes avaient été arrêtées, en novembre dernier, dans un bar, pour corruption, plus précisément, le Maire et deux autres Conseillers. L’un de ceux-ci, issu du Parti de l’Isiqlal, avait été blanchi par la justice.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Corruption - Procès - Kenitra

Aller plus loin

Voilà pourquoi un caïd a été arrêté à Casablanca

Un caïd exerçant dans la préfecture de Sidi Bernoussi, a été mis en détention à la prison d’Oukacha, après qu’une femme l’a dénoncé via le numéro vert anticorruption. Il a exigé...

Casablanca : arrêtés pour avoir voulu corrompre un policier

Deux individus ont été interpellés à Casablanca pour leur implication présumée dans une affaire de faux et usage de faux et de tentative de corruption d’éléments de la police.

Maroc : un maire condamné à 2 ans de prison pour corruption

Le président de la commune d’Ouled Aissa a écopé de deux ans de prison, dont 10 mois fermes, et d’une amende de 10 000 DH. Tel est le verdict rendu par la cour criminelle de...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : 30 députés éclaboussés par des affaires de corruption

Au total, 30 députés marocains sont poursuivis par la justice en leur qualité de président de commune pour leur implication présumée dans des affaires de corruption, de dilapidation de deniers publics, de chantage, et de falsification de documents...

Saïda Fikri règle ses comptes avec les personnalités corrompues

La chanteuse marocaine Saïda Fikri crie haut et fort son aversion pour les personnalités corrompues qui détestent et combattent l’art engagé.

Affaire Rachid M’Barki : les ramifications d’un réseau d’influence

L’affaire Rachid M’Barki du nom de l’ex-présentateur franco-marocain du journal de la nuit de BFMTV, mis en examen pour « corruption passive » et « abus de confiance » n’a pas fini de livrer tous ses secrets.

Corruption au Maroc : des élus et entrepreneurs devant la justice

Au Maroc, plusieurs députés et élus locaux sont poursuivis devant la justice pour les infractions présumées de corruption et d’abus de pouvoir.

Maroc : un magistrat sévèrement sanctionné

Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire vient d’ordonner la révocation d’un juge exerçant dans un tribunal de première instance, condamné pour corruption. Le magistrat a été pris en flagrant délit, alors qu’il recevait la somme de 500 dirhams de la...

Ce fléau qui fait mal au Maroc

Malgré l’adoption en 2015 de la stratégie nationale de lutte, la corruption ne recule pas au Maroc en raison de principales résistances rencontrées, aussi bien au niveau intra-étatique que dans l’ensemble de la société, et en particulier dans le...

Maroc : Vague d’enquêtes sur des parlementaires pour des crimes financiers

Une vingtaine de parlementaires marocains sont dans le collimateur de la justice. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, abus de pouvoir, dilapidation et détournement de fonds publics.

Maroc : des biens et des comptes bancaires de parlementaires saisis

Au Maroc, les parquets des tribunaux de première instance ont commencé à transmettre aux nouvelles chambres chargées des crimes de blanchiment d’argent les dossiers des présidents de commune et des parlementaires condamnés pour dilapidation et...

Corruption : des élus locaux pris la main dans le sac

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, tente d’en finir avec la corruption et la dilapidation de deniers publics. Dans son viseur, une trentaine de présidents de commune et de grand élus dont il a transféré les dossiers devant l’agent judiciaire...

Maroc : le ministère de l’Intérieur traque certains projets

Le ministère de l’Intérieur a décidé de renforcer son contrôle sur les projets de développement à travers le pays. Cette initiative fait suite à des observations inquiétantes concernant des retards volontaires dans l’exécution de ces projets, visant à...