Il a taxé d’"irresponsables" ceux qui "ne comprennent pas la nécessité objective, pour l’Espagne, de maintenir des relations cordiales d’amitié et de coopération avec le Maroc" et ceux qui "misent sur une crise profonde" des relations entre les deux pays au sujet du Sahara.
L’Espagne ne peut pas prendre parti pour l’une ou l’autre option, aucun gouvernement espagnol ne l’a fait, a t-il rappelé, toujours cité par l’agence marocaine.
"Ce n’est pas l’Espagne qui possède la clef de la solution, mais ce sont les parties avec l’aide des Nations unies", a t-il souligné, observant que le Conseil de sécurité de l’ONU n’a pas eu jusqu’à présent l’intention et il n’est pas prévisible qu’il l’ait, d’imposer, de manière contraignante, une formule de règlement.
"Seule peut aboutir une formule qui, tout en respectant la légalité internationale, soit mutuellement acceptable par les parties ainsi reconnues par les Nations unies", a t-il ajouté.
Le ministre a également critiqué "les voix qui regrettent la vieille politique déclarée qui consistait à réitérer d’une manière tout à fait routinière notre attachement à une solution juste, durable et conforme à la légalité internationale, représentée par les résolutions de l’ONU".
Tout en rappelant que "cette neutralité passive (...) recevait le consentement général de la classe politique et de la société civile", M. Moratinos, cité par MAP, a affirmé que l’actuel gouvernement espagnol et le ministère des Affaires étrangères ont "adopté une attitude d’engagement actif qui cherche avant tout à faire sortir le processus international de règlement au Sahara de l’impasse.
M. Moratinos a mis en exergue le travail mené par la diplomatie espagnole pour amener l’Onu à "exercer avec vigueur ses responsabilités dans le processus de règlement du conflit", se félicitant, à cet égard, de la nomination par le secrétaire général des Nations unies d’un envoyé personnel dans la région en la personne du diplomate néerlandais Peter Van Walsum.
Cette question est toujours dans l’impasse en raison des divergences entre le Maroc et le front Polisario sur la souveraineté sur ce territoire, contrôlé par le royaume chérifien depuis près de 30 ans.
Panapress