Suite au tremblement de terre du 8 septembre qui a secoué le Maroc, les tour-opérateurs et les compagnies aériennes ont pris un certain nombre de mesures.
L’hiver s’annonce rude pour les transporteurs aériens low-cost nationaux. La concurrence bat son plein. Plusieurs compagnies européennes, figurant au palmarès des transporteurs à bas prix ou low-cost, investissent le marché, répondant à une demande touristique de plus en plus dense, émanant particulièrement des marchés émetteurs européens vers la province marocaine. Les compagnies nationales opérant dans le même créneau affûtent leurs armes pour s’adapter au nouveau contexte fortement concurrentiel.
A coup de campagnes de com, chacune d’entre elles essaie de drainer une clientèle locale encore peu rompue à la consommation « low-cost » mais attirée tout de même par leurs prix défiant toute concurrence. C’est en effet sur les volets offre et prix qu’elles focalisent le plus. Et ce n’est guère un hasard puisque c’est à cela que s’intéresse le plus le passager potentiel. Et, même si la taille des deux compagnies est incomparable pour l’heure (deux avions dès octobre pour Jet4you et huit déjà pour Atlas blue, la filiale de Royal Air Maroc), les opérations de charme développent les mêmes arguments. L’ouverture de nouvelles dessertes, où la demande existe, est un argument de taille. Sur ce registre, Jet4you, compagnie privée low-cost marocaine, vient d’annoncer, pour cet hiver, le lancement de la ligne Casa-Paris, réputée pour être jusqu’à présent fermée aux compagnies low-cost.
Pour les responsables de Jet4you, il « suffisait de remplir les conditions du cahier des charges ». Atlas blue annonce pour sa part l’ouverture de la desserte Paris-Marrakech, également très prisée. Le choix de cette liaison répond d’ailleurs aux ambitions initiales affichées par la filiale de RAM, notamment le développement du tourisme point à point. Mais c’est surtout le prix qui reste déterminant. Jet4you annonce 480 DH TTC pour le Casa-Paris qu’elle commercialisera à partir de cet hiver, à raison d’une fréquence quotidienne. « Trois à quatre fois moins cher que la concurrence », affirme le président du directoire, Jawad Zyat. Notons que sur cette ligne, ce sont les compagnies régulières qui concurrencent Jet4you, Atlas blue ne la desservant pas. Pas aussi sûr que cela. Les prix annoncés sont dans la majorité des cas des prix d’appel. Ils ne concernent qu’un nombre limité de sièges.
Dans le cas de Jet4you, 15 sièges, sur les 173 que compte l’appareil seront commercialisés à ce prix. Tout dépendra également de la réservation : plus elle est tardive, plus le billet coûte cher. Le système de calcul des prix est similaire pour toutes les compagnies. Le prix à la rotation est fonction de l’ensemble des composantes (kérozène, charges, équipages, appareil…). C’est ce prix qui sert de base au calcul du prix d’équilibre, souvent inférieur au prix de vente. « Les compagnies s’alignent en général sur un même niveau de prix », explique un expert. D’autres arguments sont avancés pour attirer la clientèle. Comme la vente du billet « one way », pratiqué aussi bien par Jet4you que Atlas blue. « Un billet aller simple est nettement plus cher qu’un aller-retour divisé par deux. C’est pour cela que de nombreuses compagnies préfèrent afficher le prix d’un aller simple ». Ou encore le nombre autorisé de kg de bagages. Jet4you autorise 20 kg alors qu’Atlas blue va plus loin en transportant gratuitement les sacs de golf, pour une clientèle de plus en plus nombreuse.
Enfin, dernier point non moins important, celui du réseau de distribution et de prestations de services gratuites à bord. Atlas blue en offre des repas et boissons gratuits à bord de ses avions.
Amale Daoud - L’Economiste
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