Pour le moment, le chantier du site de production de Casablanca en est aux gros œuvres. Ainsi, et conformément au calendrier, « les lignes d’assemblage seront bien avancées », estiment des responsables de Renault Maroc. Le reste du matériel devra arriver vers début 2005, précise-t-on auprès de Renault.
Seconde étape prévue dans le programme, l’aspect commercial.
Là également, Renault Maroc compte mettre en place un réseau bi-marques (Renault/Dacia) qui s’appuie sur la même chaîne de la marque en plus de nouvelles concessions. Un concept qui a déjà donné ses preuves en Roumanie.
Par ailleurs, des accords de commercialisation devront être signés dans les pays du Maghreb, de l’Afrique subsaharienne, voire le Moyen-Orient ainsi que les pays signataires de l’accord quadrilatéral (Egypte, Jordanie, Tunisie).
La qualité n’est pas en reste, puisque Renault Maroc a une direction dédiée qui anticipe sur les aspects qualitatifs de la « limousine du pauvre » avec l’appui de la Direction de la stratégie qualité de Paris.
Certes, sur cet aspect précis, l’expérience roumaine devra servir de feuille de route, mais compte tenu de certaines spécificités relatives au marché, le constructeur préfère adopter les démarches au cas par cas.
L’intérêt est de pouvoir recadrer plus facilement les écarts qualitatifs, estime-t-on à Renault Maroc. Pour plus de synergie avec les fournisseurs, le constructeur a initié des cycles de formation avec les équipementiers locaux. Outre la Roumanie, l’Iran, la Russie et la Colombie, « le Maroc est le premier pays organisateur de cette formation parmi les 5 sites d’assemblage de la Logan dans le monde », précise le management de Renault Maroc.
Baptisée Alliance New Product Quality Procedure (ANPQP), « la démarche consiste à rythmer la relation avec les équipementiers et décrypter les attentes du constructeur vis-à-vis des fournisseurs et vice versa », a précisé Jean-Paul Baudrain, directeur Qualité à Renault Maroc. Selon lui, l’implication des deux parties, constructeur et fournisseurs, sera donc fortement renforcée pour détecter le plus en amont possible les dysfonctionnements et les écarts qualitatifs sur les produits achetés.
L’intérêt de la formation, est-il ajouté, est d’éviter de faire des ajustements au dernier moment. L’objectif qualité que Renault s’est fixé pour la Logan consiste à se positionner dans les standards internationaux.
Pour le constructeur, la démarche ANPQP a été développée dans le cadre de l’alliance entre Renault et Nissan. Elle est systématiquement déployée lors de l’industrialisation d’un nouveau produit ou d’un produit modifié.
A. R. - L’Economiste