" Le gouvernement de SM le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, prend note de l’annonce faite le 14 Août 2003 de la libération prochaine de 243 détenus marocains à Tindouf, dans le sud algérien .
Tout en se réjouissant du retour des 243 marocains dans leur pays et auprès de leurs familles, le Royaume du Maroc voudrait faire part des observations suivantes :
• Le recours, une fois de plus, à la libération par tranche de détenus marocains confirme la démarche immorale et condamnable adoptée par les adversaires de l’intégrité territoriale du Royaume en violation flagrante du droit international humanitaire et des résolutions du conseil de sécurité des Nations Unies notamment celle 1495 du 31 Juillet 2003.
• L’exploitation médiatique qui accompagne chaque fois ces libérations partielles procède à l’évidence d’une politique d’instrumentalisation de la tragédie des détenus marocains à des fins bassement politiques et propagandistes, loin de toute considération humanitaire.
• Le Maroc relève ainsi la référence appuyée devenue systématique à l’action du gouvernement espagnol et s’interroge sur les réelles motivations et arrières pensées qui se cachent derrière l’insistance à préciser que cette libération fait suite " à une nouvelle sollicitation du Chef du gouvernement espagnol, José Maria Aznar ", alors qu’il s’agit là d’une demande formelle et explicite de la communauté internationale dans son ensemble.
• Le Gouvernement de SM le Roi voudrait rappeler que les détenus de Tindouf sont les plus anciens du monde. Ils vivent depuis plus de 25 ans dans des conditions inhumaines tragiques que le Comité International de la Croix Rouge (CICR) à décriées à maintes reprises.
• Dès lors, le Maroc ne peut que rejeter cette interprétation tendancieuse de la résolution 1495 du 31 Juillet 2003 demandant instamment aux séparatistes de libérer sans plus tarder tous les détenus qui leur restent et exige la libération immédiate, totale et sans condition de tous ses ressortissants.
• Le Maroc exhorte également la communauté internationale à intervenir auprès du pays hôte, l’Algérie, en vue de respecter et faire respecter le droit humanitaire sur son territoire conformément à l’article premier , commun aux quatre conventions de Genève du 12 Août 1949 auxquelles ce pays à souscrit. "
MAP