Vous vous préparez à lancer, à partir de Paris, une campagne internationale autour du projet d’autonomie au Sahara. Quel est l’objet de cette initiative ?
Notre rôle n’est, bien entendu, pas de se substituer à la diplomatie officielle, notre initiative s’inscrit dans le cadre d’une diplomatie parallèle qui se veut un complément des efforts déployés par le Royaume pour expliquer son projet d’autonomie pour les provinces du sud. Nous voulons servir de relais pour expliquer, argumenter et défendre le projet d’autonomie. Nous avons réuni, samedi dernier à Villemomble (région parisienne), soixante-dix associations marocaines en vue de les informer sur l’évolution du dossier du Sahara. Cette initiative a été si favorablement accueillie par les différentes associations que nous envisageons, aujourd’hui, d’élargir notre action à d’autres pays en Europe. Les associations invitées serviront de base pour la création d’une coordination internationale…
Quel sera le plan d’action de cette coordination ?
Cette coordination aura pour objet le lancement d’une campagne de sensibilisation non seulement auprès des ressortissants marocains à l’étranger, mais aussi auprès de l’opinion publique internationale. Elle aura pour tâche d’informer sur l’état d’avancement du projet, d’expliquer ce que sera l’autonomie dans nos provinces du sud et son impact positif sur la population du Sahara marocain.
Le Polisario vient de saisir le Conseil de sécurité pour exprimer son rejet de la proposition d’autonomie. Quel impact peut avoir cette décision sur l’évolution du dossier ?
Depuis la création du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes, le Polisario n’est plus l’unique représentant des Sahraouis aux yeux de la communauté internationale. Il est à rappeler que le Conseil représente les deux tiers des Sahraouis. S’agissant de la position du Polisario à l’égard du projet d’autonomie, il y a lieu de signaler que, dès le départ, et sans même prendre connaissance du contenu de ce projet, il s’est hâté à exprimer son rejet.
Aujourd’hui le Maroc - M’Hamed Hamrouch