L’enseignement hybride mis en place depuis plusieurs mois en raison du contexte sanitaire, n’est pas à la hauteur des attentes des Marocains. Sa mise en œuvre qui oblige à la division des classes en deux groupes, ne rassure ni enseignants, ni parents, quant à la bonne exécution de l’intégralité du programme scolaire, d’où, la nécessité d’une révision.
Ainsi, les parents, préoccupés par le niveau scolaire de leurs enfants, craignent qu’au terme de l’année scolaire, ces derniers ne soient pas instruits comme il le faudrait, vu qu’ils n’avaient déjà pas tous de bons résultats en présentiel. « Tant qu’ils continueront à venir en groupes et en demi-journées, ce programme posera problème », a indiqué Mohamed Berazouk, premier vice-président de la Fédération nationale des associations de parents d’élèves (FNAPEM) et président du secteur de Fès, soulignant que la situation est plus préoccupante dans les zones rurales où les élèves « peinent à accéder aux outils techniques et technologiques nécessaires pour suivre les cours », fait savoir Médias24.
L’enseignement hybride est tel que, la classe est divisée en deux, le premier groupe vient le matin, le second, dans l’après-midi. Ainsi, il faut deux cours pour une même leçon, au lieu d’un cours auparavant. « Je crains de ne pas avoir le temps de voir la totalité du programme, d’autant qu’une fois chez eux, je ne sais pas ce que font mes élèves », s’inquiète Rachida Lahouir, professeure de philosophie dans un lycée à Meknès. « La plupart des élèves n’apprennent pas chez eux », a soutenu Lahcen Chkam, professeur de SVT dans un lycée de Khemisset. Mais si tel est le cas, « sur quoi seront évalués nos élèves s’ils n’ont pas eu le temps de voir tout le programme ? Comment seront-ils notés ? », s’interroge Mohamed Berazouk.
Vu le contexte et cette organisation dysfonctionnelle à laquelle s’ajoutent le problème des jours fériés et les vacances scolaires, « le programme doit être revu à la baisse et adapté à la situation, car les rencontres entre élèves et professeurs ne sont pas suffisantes », a suggéré le vice-président de la FNAPEM. Interpellé sur la question, le ministère de l’Éducation nationale n’a pas répondu, se désole le site.