Des Marocains résidant à l’étranger (MRE) figurent parmi les 8 500 bénéficiaires du nouveau programme d’aide au logement lancé par le roi Mohammed VI en octobre dernier.
Plusieurs milliers de Marocains commençaient à converger vendredi soir vers le Palais royal de Rabat afin d’assister, pour la première fois de l’histoire du royaume, aux festivités officielles marquant le mariage de leur souverain.
A partir de 16h GMT (18h à Paris), des fantasias regroupant quelque 1.400 cavaliers ont donné le coup d’envoi de trois jours de "fêtes populaires dans la joie et la sobriété", célébrant le mariage de Mohammed VI, 38 ans, "Amir al-Mouminine" (commandeur des croyants), 18e monarque de la dynastie alaouite établie en 1666, et de Salma Bennani, une informaticienne de 24 ans.
Rompant avec la tradition d’opacité entourant la vie privée de ses prédécesseurs, son père Hassan II s’étant lui-même marié dans le plus grand secret en 1961, Mohammed VI avait tenu à annoncer lui-même publiquement son union avec Salma Bennani, rencontrée quelques mois avant son accession au trône en juillet 1999.
A l’unisson, la presse marocaine présentait vendredi ses "félicitations et ses voeux de bonheur" au couple royal, plusieurs journaux se félicitant de ce "roi sans secrets et sans mystère" et de la "portée hautement symbolique" de ce mariage public dans le cadre du combat pour la promotion de la difficile condition féminine au Maroc.
Le premier temps fort de ces festivités, reportées de trois mois en raison de la "tragédie" vécue par le peuple palestinien, devait être la cérémonie de la "H’dia", au cours de laquelle sont remis en procession des cadeaux à la mariée, "symboles de vie heureuse et de pureté", selon la séculaire tradition marocaine.
Simultanément, quelque 200 couples de jeunes Marocains, issus de "toutes les catégories sociales" et des 16 provinces du royaume, prévoyaient également de célébrer leurs noces.
Après ce spectacle haut en couleurs, la garde royale marocaine devait faire une retraite au flambeaux en direction du mausolée Mohammed V, où reposent notamment le grand-père de Mohammed VI, artisan de l’indépendance marocaine en 1956, et Hassan II, père de l’actuel souverain, décédé le 23 juillet 1999.
Un grandiose feu d’artifice tiré depuis les berges du fleuve Bou Regreg, qui sépare Rabat de la ville de Salé où réside le souverain, devait conclure cette première journée de festivités, officiellement censées consacrer "la communion entre le peuple marocain et le glorieux trône alaouite".
Même si aucune liste officielle des quelque 1.500 personnalités invitées "à titre privé en tant qu’amis et intimes de la famille royale" n’était disponible. Une certitude cependant, "aucun chef d’Etat en exercice" ne devrait être présent, ce qui excluait la présence, un temps annoncée, du président français Jacques Chirac. En revanche, l’ancien président américain Bill Clinton, ami personnel de la famille royale marocaine, était attendu dans la soirée en provenance de Barcelone, selon des sources diplomatiques occidentales.
Bill Clinton, alors président des Etats-Unis, avait déjà tenu à se rendre personnellement aux obsèques du roi Hassan II, le 24 juillet 1999.
Dans un registre différent, mais également invité officiel, le comédien et fantaisiste français Jamel Debbouze, véritable star au Maroc, son pays d’origine, s’affichait dès la mi-journée à la terrasse du célèbre café Balima, où il tentait, avec quelques amis, "d’oublier un contrôle fiscal l’attendant à Paris".
Parée de dizaines de portraits géants du souverain, qui occupent tous les panneaux publicitaires, décorées de milliers de drapeaux, la capitale du royaume chérifien, qui vient de subir d’importants travaux d’embellissement (réfection des trottoirs, taille des arbres, peinture des édifices publics), était en ébullition dès le début de la journée vendredi matin, la plupart des commerces et des administrations ayant tiré leurs rideaux à la mi-journée.
Les deux chaînes de télévision marocaines retransmettaient en direct l’événement couvert par 320 journalistes accrédités.
A l’occasion de son mariage, le roi a annoncé une importante mesure de grâce royale en faveur des prisonniers. Le souverain a ordonné la libération de 8.425 détenus et a accordé des remises de peines à 42.265 prisonniers, soit plus des deux tiers de la population carcérale du royaume. Il s’agit de la plus importante mesure de grâce royale depuis l’accession au trône de Mohammed VI en juillet 1999.
Source : AP
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