Près de 20% des potentiels bénéficiaires du nouveau programme l’aide au logement lancé par le roi Mohammed VI en octobre dernier sont des Marocains résidant à l’étranger (MRE).
Deux Marocaines issues de l’immigration ont été retenues pour figurer sur la liste féminine du PJD. Le parti islamiste bouclera la liste de ses candidates dans les jours à venir.
Une première pour le PJD. Les frères de Saâd Eddine El Othmani ont décidé de retenir le nom de deux femmes issues de l’immigration dans la liste des candidatures féminines qui sera présentée au secrétariat général du parti. Selon un responsable du PJD, il s’agit de Souad Temsamani, une jeune femme installée à Paris et qui est en train de préparer un doctorat. La deuxième est F. el Ouafi, installée en Italie entre les villes de Turin et Milan. Ces dernières ont rejoint le PJD lors des tournées de mobilisation initiées par les responsables du PJD après la décision de Sa Majesté le Roi de permettre aux Marocains résidant à l’étranger de voter et de se porter candidats aux diverses consultations électorales du pays.
Toutefois, la candidature des deux femmes issues de l’immigration n’a pas encore été définitivement tranchée. Si leurs noms ont été choisis par la commission chargées des candidatures pour désigner les 30 candidates islamistes, il revient au secrétariat général du PJD de décider en dernier lieu et notamment en ce qui concerne l’ordre et les positions au sein de ladite liste. Un responsable du PJD déclare que les deux candidates (à la candidature) MRE seront retenues dans des positions éligibles. « Nous comptons arracher six sièges grâce à cette liste féminine et nous ferons à garantir le plus de chances aux deux femmes résidant à l’étranger », déclare-t-il tout en démentant une quelconque guerre entre les femmes PJD concernant la direction de la liste nationale islamiste. « La liste selon la décision du secrétariat général, sera conduite par Bassima Hakkaoui, Jhadija Mossalli, Soumayya Benkhaldoune ou Fatima Belahcen », indique la même source.
Fatima Belahcen, élue en 2002 sur la liste locale PJD à Tanger, aurait demandé à être candidate sur la liste nationale, surtout qu’elle aurait estimé que ses chances s’étaient amoindries depuis la publication du nouveau découpage qui a scindé, en deux, sa précédente circonscription. C’est elle d’ailleurs qui a été parmi les siens à protester le plus contre le nouveau découpage qui, selon les islamistes, prive le PJD de ses bases électorales de Béni-Mékada notamment.
On apprend également qu’une autre députée du PJD, Aziza Bekkali, députée de Casablanca, a exprimé son refus de briguer un nouveau mandat. Là aussi, c’est le secrétariat général qui sera appelé à trancher.
Le parti islamiste a prévu plusieurs mesures "incitatives" pour ses candidates aux prochaines élections et notamment pour celles qui seront candidates sur les listes locales. Elles auront droit, indique un responsable de ce parti, à une subvention allant de 30.000 à 150.000 DH.
La liste féminine du PJD, qui faisait encore l’objet de réunions, jeudi dans la soirée, devra être prête vers la fin du mois, indique Lahcen Daoudi, secrétaire général adjoint.
La nouvelle législation nationale encadrant les élections permet aux Marocains résidant à l’étranger de participer au vote et de se porter candidats lors des diverses consultations électorales. Ces derniers ont le droit de voter ou de se porter candidats selon un large éventail de conditions. Il suffit, par exemple, de disposer d’une résidence ou d’une activité commerciale dans une circonscription pour que cela devienne possible. La même chose est possible dans les communes ayant vu naître les parents ou grands-parents, mais aussi les communes abritant une activité exercée par le conjoint.
Aujourd’hui le Maroc - Mohamed Boudarham
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