Asma Lambaret dit pourquoi elle a renoncé au voile
Dans un post sur sa page Facebook, Asma Lamrabet, ancienne Directrice du Centre des Études féminines en Islam, a évoqué les raisons qui sous-tendent son renoncement au port du...
Le port du hijab (voile islamique) et des vêtements qui l’accompagnent est en pleine expansion au Maroc, écrit samedi l’hebdomadaire marocain Tel Quel, qui y voit un "phénomène de société" à causes multiples.
L’arrivée de six femmes députés islamistes au Parlement après les législatives du 27 septembre, l’approche du mois de ramadan et les spots publicitaires de chaînes satellitaires arabes sont derrière l’engouement actuel des femmes pour le voile, explique le journal.
Des boutiques de vêtements et de prêt-à-porter pour femmes voilées, "encore discrètes", s’installent, notamment dans les quartiers chics de Rabat et de Casablanca, observe le journal.
Le choix du voile serait dicté par le respect de la tradition islamique, le "désir d’attirer le respect de la société" ou, dans certains cas, par un "pragmatisme stratégique" visant à souligner une apparence de pureté pour favoriser les demandes en mariage, estime Tel Quel.
Le port du hijab par les femmes n’en conserve pas moins un "rapport étroit avec le regard de la société patriarcale qui les veut pures, de première main", estime Tel Quel.
Mais, ajoute le journal, "les raisons qui expliquent l’expansion du voile sont complexes, et les femmes voilées ne sont pas forcément chastes et pieuses".
Ce style vestimentaire répond au désir des femmes "de sortir et de se sentir bien", estime Sanaa El Oufir, propriétaire d’un magasin de prêt-à-porter pour femmes voilées à Rabat.
Parmi ses clientes, Mme El Oufir compte les nouvellement voilées, qui adaptent leurs anciennes tenues, et les cadres des grandes administrations qui seraient plus exigeantes et choisissent leur tenue sur les catalogues de chaînes de télévision égyptiennes et émiraties et sur internet.
Le but des filles voilées est surtout d’être "protégées pour ne pas déshonorer les hommes de la tribu", estime de son côté une sociologue marocaine, Rahma Bourquia, citée par Tel Quel.
Pour Leïla Rhiwi, présidente d’une ONG féminine, le port du voile serait une "négation du corps féminin" dans "une société où l’homme n’arrive pas à contrôler ses instincts".
Mme Rhiwi n’est pas "contre les femmes qui portent le voile". "Je suis, dit-elle, contre le fait qu’on m’oblige à en porter moi-même".
AFP
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Dans un post sur sa page Facebook, Asma Lamrabet, ancienne Directrice du Centre des Études féminines en Islam, a évoqué les raisons qui sous-tendent son renoncement au port du...
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