Une cinquantaine d’individus ont été arrêtés mercredi au Maroc lors d’une importante opération visant des membres présumés de groupes djihadistes.
Le débat sur la forte présence de Marocains dans les filières du terrorisme international a été relancé après des déclarations d’un célèbre juge antiterroriste espagnol sur le nombre de kamikazes potentiels établis au Maroc.
Le juge Baltasar Garzon a estimé , devant la commission d’enquête parlementaire sur les attentats du 11 mars à Madrid, que le Maroc abritait "entre 900 et 1.000" islamistes radicaux susceptibles de devenir des kamikazes, opérant dans une centaine de cellules intégristes.
Les autorités marocaines, qui n’avaient pas réagi vendredi aux propos du juge Garzon, estiment avoir tout fait pour maîtriser la montée de l’intégrisme islamiste dans le royaume. Les attentats du 16 mai 2003 - qui ont fait 45 morts dont 12 kamikazes à Casablanca - ont été suivis par de nombreux coups de filets policiers dans les milieux radicaux.
Les tribunaux marocains ont inculpé 2.112 islamistes depuis ces attentats, et prononcé 903 condamnations définitives dont 17 peines de mort, selon un bilan présenté par ministre marocain de la Justice en mai dernier.
Les autorités marocaines ont également lancé des dizaines de mandats d’arrêt internationaux contre des intégristes marocains établis en France, en Grande-Bretagne, et en Espagne.
Des ressortissants marocains ou d’origine marocaine ont été régulièrement cités dans les enquêtes qui ont suivi les principaux attentats - depuis ceux du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis jusqu’au carnage dans les trains de Madrid, qui ont fait 191 morts et 1.900 blessés le 11 mars dernier.
Ces derniers ont été imputés au Groupe islamique des combattants marocains (GICM), qui serait lié au réseau terroriste Al-Qaïda d’Oussama ben Laden et dont les ramifications ont été identifiées au cours d’enquêtes menées dans divers pays européens.
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