Grippe aviaire en Algérie : le Maroc en « alerte maximale »
Les autorités sanitaires craignent une réapparition de la grippe aviaire au pays après la découverte de plusieurs foyers en Algérie. Le niveau « d’alerte maximale » a été...
La crise de Covid-19 n’a épargné aucun secteur. Selon l’Association nationale des abattoirs industriels avicoles (ANAVI), les abattoirs avicoles ont été durement frappés par la crise sanitaire, avec un chiffre d’affaires en baisse de près de 500 millions de dirhams.
Les trois derniers mois ont été très difficiles pour les abattoirs avicoles. L’ANAVI parle d’un lourd déficit de trésorerie et un nouveau péril pour l’écosystème. Près de 5 000 emplois directs et plus de 12 000 indirects se sont retrouvés pris en otage. Mais en réalité, le Covid-19 n’a fait que révéler au grand jour, une crise déjà en veilleuse dans le secteur. Selon le communiqué de l’association, « les abattoirs se trouvaient dans une situation inappropriée marquée par un très large marché non contrôlé opérant dans des conditions non réglementaires et qui s’est accentuée avec la crise du coronavirus ».
Les difficultés ne sont pas que d’ordre organisationnel. Pendant la crise, les prix ont connu une baisse de plus de 25% en moyenne mettant les abattoirs dans une situation de trésorerie extrêmement tendue. Pourtant depuis 2007, date de la promulgation de la loi 49/99, les associations faîtières, ainsi que l’autorité de tutelle ont mené des efforts de sensibilisation pour le respect des normes sécuritaires en matière d’abattage. Mais cela ne semble pas donner les résultats escomptés. « Nous n’arrivons pas à franchir ne serait-ce que le cap des 10% de l’abattage contrôlé du poulet dans notre pays », précise le communiqué de l’ANAVI.
C’est devant toutes ses difficultés qui compromettent le secteur que l’ANAVI appelle les autorités à réagir. Pour l’association, l’application de la loi qui régit le secteur pourrait permettre de le sauver. « Plus d’une dizaine d’abattoirs sur trente ont déjà arrêté leur activité ces dix dernières années, une dizaine d’autres fonctionnent de façon intermittente et d’autres envisagent actuellement d’arrêter alors que le pays a besoin d’une trentaine d’abattoirs régionaux. Le Covid ne sera qu’un accélérateur, mais il est aussi une forte alerte sur les maladies transmissibles à l’Homme par les animaux. Personne n’a oublié la grippe aviaire », souligne l’ANAVI.
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