Le ministre espagnol de l’Intérieur, Angel Acebes, a confirmé mardi que les enquêteurs étudiaient les liens entre les suspects arrêtées dans l’enquête sur les attentats et le Groupe islamique combattant marocain (GICM), un mouvement extrémiste qui serait lié au réseau Al Qaïda. Mais il n’a pas confirmé les informations liées à Mejjati, que certains organes de presse ont également lié au GICM.
Ce dernier est à la fois recherché par les autorités saoudiennes et marocaines dans le cadre des enquêtes sur les attentats de Casablanca et de Ryad perpétrés en mai dernier.
Le journal marocain francophone Aujourd’hui Le Maroc a annoncé mardi que les autorités marocaines avaient fourni aux enquêteurs espagnols des empreintes génétiques de proches de Mejjati.
Le but serait d’aider les enquêteurs à établir s’il a séjourné dans une maison proche de Madrid où des traces d’explosifs et des empreintes de poseurs de bombe présumés ont été retrouvées.
"L’HOMME ORCHESTRE DU PLASTICAGE"
Dans son édition de lundi, le journal marocain Assabah désignait Mejjati comme le cerveau des attentats de Madrid était.
Citant des enquêteurs, le quotidien précisait que Mejjati serait retourné au Maroc immédiatement après les attentats, ajoutant qu’il existe de "fortes présomptions" quant à sa présence dans la capitale espagnole trois jours avant les explosions criminelles.
En France, le quotidien Le Monde avait révélé la semaine dernière que les services de sécurité marocains recherchaient activement ce Franco-Marocain de 36 ans, "membre du Groupe islamique combattant marocain (qui) aurait été l’homme orchestre du plasticage des trains le 11 mars".
Connu par le FBI sous le nom de Karim el Mejjati, ce dernier vient d’une famille aisée. De père marocain et de mère française, il serait marié à une Américaine d’origine tunisienne.
En septembre dernier, le FBI avait émis un bulletin d’alerte mondial concernant Mejjati et trois autres personnes en affirmant qu’ils étaient liés à Al Qaïda et que de nouveaux renseignements indiquaient qu’ils étaient peut-être en train de comploter contre les États-Unis.
L’agence américaine expliquait que Mejjati avait un passeport français et qu’il était, selon les registres officiels, entré pour la dernière fois aux États-Unis entre 1997 et 1999.
Reuters