Le caftan marocain : une tenue prisée

27 octobre 2004 - 16h34 - Culture - Ecrit par :

Le caftan, durant le mois de Ramadan, est la tenue choisie par les femmes par excellence. Synonyme de tradition, il représente cette mode qui s’attache fortement aux coutumes et aux usages de notre pays.

Dans différents tissus, sous plusieurs couleurs et cousus sous forme de multiples modèles, les stylistes font preuve d’une imagination débordante qui remplit de bonheur chaque femme. Mais au moment de la facture, la douleur se fait sentir. A se demander s’il n’existe pas un certain abus ?
Le caftan marocain, connaît de nos jours, un succès grisant au point que cette réussite a suscité le vif intérêt de la communauté internationale et de tous les grands couturiers étrangers. D’Yves Saint Laurent à Jean-Paul Gautier, ces derniers n’hésitent pas à venir applaudir les défilés marocains et à vanter les coutures brodées à la main et la noblesse que dégage cet habit qui n’a pas perdu son élégance depuis des siècles.

Porté à la manière traditionnelle ou encore avec une pointe d’audace, les femmes s’accordent à dire qu’elles se sentent belles, attirantes et tout à fait féminines dans cet apparat. Au point, que lors de certaines cérémonies fastes, nous remarquons des actrices égyptiennes, syriennes, françaises...habillées à la marocaine avec une grâce étourdissante et un raffinement éblouissant.

Devenu un véritable vêtement apprécié à sa juste valeur, nous ne pouvons que nous sentir fières du travail accompli par des milliers d’artisans et par les femmes qui se sont battues pour lui offrir une place dans le milieu de la haute couture. Cependant, nous relevons que quelques stylistes profitent de l’enthousiasme général pour fixer des prix parfois, mirobolants. Des coûts si élevés que l’habit traditionnel n’est plus à la portée des femmes marocaines à moins de s’endetter ou de se contenter d’une pauvre imitation copiée sur l’une des revues, exhibant les dernières créations en date.

Face à cette attitude, il convient de dire que le caftan est un patrimoine qui appartient à toutes les Marocaines. Il fait partie de notre héritage. Si nous désirons qu’il traverse les frontières, il n’y a aucun mal à cela. Bien au contraire, il s’agit là d’une avancée considérable mais ne perdons pas de vue que la cible principale demeure la femme marocaine dont les moyens financiers ne répondent pas toujours à ces prix faramineux. Que les couturiers cessent ce marchandage et cette estimation incohérente des prix.

Les femmes marocaines, de différentes couches sociales désirent un excellent travail qui soit à leur portée sans tomber dans l’extravagance et l’illogisme. Quant à celles qui disposent des moyens suffisants, elles sont libres de participer à la course aux enchères !

Linda Rfaly - Menara Femmes

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