Pour le professeur Lahbabi, le Coran devrait servir de base pour élaborer la nouvelle constitution, car il permet de comprendre les besoins des gens. Chaque verset du Coran fait appel à la sagesse, à l’intelligence et au développement scientifique, indique le chercheur marocain cité par l’hebdomadaire Al Ousboue.
Comprendre l’attachement des marocains à l’Islam, ouvre la voie à l’idée de l’Emirat des croyants, car la solution pour le Maroc part d’une religion éclairée et imprégnée de civisme.
L’allégeance, fait remarquer Lahbabi, est l’interprétation exacte de l’autodétermination dans la démocratie moderne, ce qui est d’ailleurs conforme à l’état d’esprit des marocains.
Lahbabi propose même que l’épouse du Roi Mohammed VI, la princesse Lalla Salma, porte le titre de Reine du Maroc. Sa nomination en tant que telle serait la preuve que le Maroc, Roi et peuple, sont passés de l’ère du Makhzen, à celle de la monarchie citoyenne.
La régionalisation a aussi été abordée dans ce mémorandum, conseillant à la commission chargée de la révision de la constitution de prendre en considération les spécificités culturelles du Royaume, à savoir l’arabe, l’amazigh, le tachelhit et le tarifit en plus de déclarer le darija, dialecte marocain, langue officielle du pays.
Toujours selon Lahbabi, le parlement devrait être fermé jusqu’à ce que des élections aient lieu. Il vaut mieux appeler le Maroc une monarchie parlementaire sans parlement car la classe politique du pays n’est pas crédible. Pour conclure, le professeur estime que la dénomination la plus conforme à notre époque pour le modèle marocain est celle de "Monarchie citoyenne".