Cette fois c’est un long-métrage. Jack Bauer s’expatrie. Finis les paysages de Los Angeles, bonjour Londres, Prague et le Maroc, pour les besoins du long-métrage 24 qui transposera sur grand écran les trépidantes aventures de ce cher Jack.
C’est Kiefer Sutherland qui a lui-même annoncé la nouvelle alors qu’il participait à un talk-show sur l’antenne de la BBC. Précisons tout de même que l’acteur, devenu le mieux payé de la télévision américaine il y a quelques semaines, est né dans la capitale britannique. Le tournage est toujours prévu pour l’intersaison 2007, à l’issue de la future sixième saison, et les détails de l’histoire sont toujours soigneusement gardés secrets. Tout juste sait-on que le concept du « temps réel » ne sera pas maintenu pour le film. Le budget est faramineux et dépasserait les 100 millions de dollars dont une bonne partie sera dépensée au Maroc.
24, Cinquième
24 a vécu durant cette année 2006 une quadruple consécration. Chronologiquement, la première fut l’élévation de Kiefer Sutherland au rang d’acteur le mieux payé de la télévision avec ses 40 millions de dollars sur trois ans, l’homme étant au passage un peu plus affirmé comme l’âme et le moteur de la franchise.
La seconde vient du côté de l’audimat, le show ayant enregistré les meilleurs scores de son histoire (moyenne de 13,8 millions de téléspectateurs) et une 15e position au classement général des séries à la fin de l’année. La troisième est venue de l’annonce officielle du chantier d’un long métrage 24, un « honneur » rarement dévolu à un show encore en activité (seul X-Files y a eu droit ces dernières années). Enfin, la quatrième fut académique, avec l’octroi à 24 et Kiefer Sutherland des Emmy du meilleur drame et du meilleur acteur dramatique, respectivement.
Spectaculaire, cette cinquième journée l’est donc assurément. De toutes les saisons de 24, c’est même certainement la plus spectaculaire de toutes. Les détracteurs diront que les auteurs se vautrent une fois de plus dans le grand n’importe quoi, et ils n’auront pas totalement tort. On ne compte plus les retournements de situation abracadabrantesques, les trahisons invraisemblables, et les moments de bravoure se succèdent plus vite que les bidasses sur la catin du régiment, mais si 24 était vraisemblable ou même réaliste, ça se saurait depuis longtemps.
La Gazette du Maroc