L’or bleu de Chefchaouen : un bien convoité par les mafieux
Alors que la population de Chefchaouen est menacée par la soif, des notables, des élus et des trafiquants n’hésitent pas à construire clandestinement des barrages dans des cours...
Le scénariste-dessinateur belge Renaud de Heyn vient de publier sa bande dessinée "La route du Kif" publiée dans la revue XXI et inspirée de vrais voyages effectués par l’auteur au nord du Maroc. L’auteur a lui même vécu pendant deux ans à Tétouan, où il a enseigné la bande dessinée à l’Institut des Beaux-Arts de la ville.
L’histoire qui se déroule dans le Rif marocain, raconte le quotidien d’agriculteurs vivant essentiellement de la culture de cannabis. Les faits datent de 2004, quand "la culture de cannabis avait atteint son pic de production", explique Renaud de Heyn.
L’auteur estime qu’aujourd’hui la culture du cannabis s’est rétractée en raison de l’action gouvernementale qui s’efforce de combattre le trafic de drogue et de trouver des cultures alternatives dans la région du Rif, région n’assurant plus son autosuffisance sur le plan agricole.
Malgré les efforts consentis par le gouvernement suite aux rapports accablants de l’ONU, de l’Union Européenne et des Etats Unis, "l’argent n’est qu’au bout du haschich" constate l’auteur.
Parmi les situations mises en scène par cette bande dessinée, on retrouve par exemple des touristes en voiture qui se font aborder sur la route de Ketama par des trafiquants de drogue leur proposant du haschich ou encore des scènes de cafés où des jeunes fument du haschich à longueur de journée.
Aller plus loin
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