Alors que la population de Chefchaouen est menacée par la soif, des notables, des élus et des trafiquants n’hésitent pas à construire clandestinement des barrages dans des cours d’eau de la province pour irriguer des plantations de cannabis.
Ces barrages anarchiques installés dans des cours d’eau de la province de Chefchaouen par des notables, des élus et des trafiquants, visent à détourner l’eau pour irriguer des plantations de kif, a confié au quotidien Assabah un militant des droits de l’Homme qui a requis l’anonymat, déplorant que ces pratiques menacent de soif les habitants de la région et « provoquent des sécheresses qui se répercutent immédiatement sur les prix des terres ».
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« Ces manœuvres sont orchestrées au vu et au su de tout le monde, sous les yeux indifférents des autorités de la province », dénonce-t-il en outre, précisant que les auteurs de ces pratiques recourent également « au creusement de puits pour détourner les eaux souterraines ». Les populations n’ont cessé d’alerter les autorités compétentes sur ces pratiques « mafieuses » et demander leur intervention. Mais pour le moment, rien n’est fait, regrette-t-on.