Jeudi dernier, la journaliste Mélissa Theuriau a fêté ses 46 ans. L’occasion pour son mari, l’humoriste franco-marocain Jamel Debbouze de lui faire une belle déclaration.
Casablanca, l’année du bac. L’insouciance de la jeunesse dorée marocaine et tous ses excès : courses de voitures, amitiés, musiques, alcool, mais aussi l’angoisse de passer à l’âge adulte. "Marock" comme un Maroc que l’on ne connaît pas, à l’image de celui de Rita, 17 ans, qui se heurte aux traditions de son pays.
En vivant sa première histoire d’amour, elle va se confronter aux contradictions de son milieu, de sa famille et surtout de son grand frère pour qui l’avenir passe par un retour aux valeurs traditionnelles. Tel est le synopsis du film Marock de Leila Merrakchi, qui a fait couler beaucoup d’encre. La polémique avait commencé lors de la diffusion de ce métrage durant la huitième édition du festival du film à Tanger...Un film qu’on devrait « interdire » des écrans du cinéma marocains, selon certains. Pour savoir ce que pensent les professionnels du secteur cinématographique, nous avons contacté des réalisateurs, acteurs et comédiens... Leur réponse a été unanime !!!
Amal Ayouch
Je suis contre la censure, je pense que c’est contre la liberté d’expression. En effet, j’estime que le public a une certaine maturité. Ce qui est regrettable aujourd’hui, c’est que la censure vient de personnes qui ont tout fait pour avoir la liberté d’expression. Leila Merrakchi a le droit de s’exprimer. Il serait malhonnête de l’interdire.
Hassan El Fad
Je n’ai pas encore vu le film. Et dire que l’on est pour ou contre relèverait du simplisme tant le contexte est capital pour prendre telle ou telle position. Rappelons que ce n’est pas la première fois qu’un film suscite une polémique au Maroc. La nouveauté avec le film de Leila Marrakchi, c’est que la polémique est entre intellos. En attendant la réaction du public, le dilemme qui oppose droit d’expression et protection de valeurs a encore de beaux jours devant lui et au sein même de la classe intellectuelle. Solutions ? Dans le cas de figure des cinéastes et afin d’éviter tout risque d’exclusion des uns et de piétinement des sensibilités culturelles des autres, il n’y a qu’un seul et unique remède : Le DIALOGUE, de préférence avec des FILMS.
Kamal Kamal
Mais ce n’est qu’un film ?! Leila Merrakchi a le droit de s’exprimer... On n’a pas le droit de se censurer et de s’éliminer, entre nous cinéastes. La liberté est une chose sacrée. D’un autre côté, on peut ne pas être d’accord avec ses idées. En effet, on peut critiquer le pays mais on n’a pas le droit de le mépriser.
Sanae Akroud
Personnellement, je n’ai pas eu l’occasion de voir ce film...Mais tout ce que je peux vous dire, c’est que chacun garde la liberté d’expression. Je me demande qui sommes-nous pour juger et censurer ? Le public est assez mur pour distinguer. Il a le droit de choisir les films qu’il veut voir !!
Majdouline El Idrissi
Ce que je pense c’est qu’il faut respecter le point de vue de Leila Merrakchi. La liberté d’expression est primordiale, le public juge de lui-même, ce qu’il doit voir et ce qu’il doit éviter. Censurer sans raison, n’a pas de sens. En plus, s’ils veulent faire un film, ils n’ont qu’à le faire.
Propos de Leila Merrakchi sur le site réservé au festival de cannes. "Marock est un jeu de mot qui illustre, je crois, le portrait de cette jeunesse dorée, disjonctée et schizophrène, qui vit selon les modèles occidentaux et qui reste pourtant très attachée à son pays et à ses traditions. Dans la première scène du film, il y a un personnage qui prie pendant que les deux autres s’embrassent : c’est ça le Marock. (...) Pour mon premier long métrage, j’avais envie de parler d’un Maroc que peu de gens connaissent, un Maroc qui va à l’encontre des clichés du cinéma arabe. C’est le Maroc des privilèges, de l’insouciance et parfois des excès."
Source : Le Reporter
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