Au Maroc, la gestion des déchets pendant la période de la célébration de l’Aïd al-adha reste l’un des défis que peinent à relever chaque année les autorités locales.
Vous avez entendu parler d’une personne qui a péri à cause de la canicule ? " Ici à Douar Pachkou, non je ne crois pas ", répond le cordonnier du quartier bidonvillois. Et d’ajouter, " la canicule n’a jamais tué personne ".
Ici à Pachkou, un bidonville limitrophe d’un des quartiers huppés de Casablanca, à savoir Polo, les habitants vivent la canicule à leur manière.
Entouré par un mur peint au blanc, comme le temple d’un Saint, ironisent les habitants, le bidonville a ses habitudes lorsque le mercure dépasse les normes.
La fontaine, située au centre du bidonville, est le lieu tant convoité.
Elle est prise d’assaut par les enfants qui n’hésitent pas à s’envoyer des jets d’eau pour se rafraîchir, juste à côté, les femmes taillent une bavette en attendant leur tour pour s’approvisionner de l’eau. Elles profitent de l’occasion pour fuir le foyer qui chauffe aux premières lueurs du soleil, qui est devenue torride ces derniers jours.
À Pachkou, toutes les portes des maisons sont ouvertes. " Impossible de fermer la porte car c’est le seul moyen d’aération ", commente une dame assise sur la marche de sa demeure.
Et pour préserver le minimum d’intimité, on dresse des parcelles de tissus ou des draps en guise de paravent. Certains font d’une pierre deux coups. Ils placent la ficelle du linge devant la porte ainsi, les vêtements peuvent sécher et le devant de la porte voilé, par le linge.
À l’intérieur, faute de courant d’air, la transpiration est suffocante. Les petites fenêtres donnent sur l’intérieur de la baraque ne peuvent procurer un climat frais.
Et même à l’heure du crépuscule, la maisonnette est désemplie, tout le monde se met à l’affût d’une brise ravigotante. Une attente qui risque de tarder car même le soir, le climat demeure infernal.
Les grands s’installent sur les bords de la seule ruelle goudronnée du bidonville et les enfants qui reprennent leur énergie, étouffer par la canicule, courent dans tous les sens. Certaines femmes comment à arroser le devant de leurs portes pour en quête d’un brin de frais. Hélas c’est un coup d’épée dans l’eau.
En attendant que le mercure fléchisse volontairement, les habitants de Pachkou, ne semble pas trop importuner par cette vague de chaleur, car la colère de la nature, eux ils en sont des habitués. " En tout cas, la chaleur est plus clémente que les ravages causés par la pluie ". s’estime heureux un Pachkoutois. Avant d’ajouter, " on n’est pas sur le qui-vive de peur que le toit s’effondre avec les premières averses, " et ce n’est la canicule qui tue " Sic !.
En l’absence de données officielles, les dires de cette personne demeure plausible et les seules victimes de la chaleur sont les volailles. De même que la Primature n’a pas tenu une réunion pour mette en place des mesures visant à alléger la souffrance des citoyens en ces temps caniculaires à l’instar de " Matignon ".
Albayane
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