
Alors que l’amnistie fiscale visant à régulariser les avoirs liquides non déclarés a entraîné une injection de 60 milliards de dirhams dans le système bancaire marocain, les défis structurels liés à la liquidité bancaire persistent.
L’UBS, première banque de Suisse, va verser au département américain du Trésor les avoirs irakiens bloqués depuis 1990 sur ses comptes aux Etats-Unis, conformément à la requête de Washington. Le montant des fonds concernés n’a pas été dévoilé.
Il s’agit de versements effectués par des compagnies pétrolières américaines à des dignitaires irakiens pour des livraisons de pétrole antérieures aux sanctions édictées par l’ONU en 1990, a précisé lundi Axel Langer, porte-parole de l’UBS.
Le gouvernement américain a fait saisir vendredi dernier 1,74 milliard de dollars (1,64 milliard d’euros) d’avoirs irakiens aux Etats-Unis pour reconstruire l’Irak, une fois les hostilités terminées. Il a imparti un délai de trois jours aux banques américaines pour transférer l’argent au Pentagone. "L’argent est bloqué depuis 1991. Pour nous, cela ne change rien d’accéder à cette requête", a ajouté Axel Langer.
Parallèlement, le secrétaire américain au Trésor, John Snow, a lancé un appel à une chasse mondiale à "l’argent du sang" irakien. Depuis 1990, 5,5 milliards de dollars ont été gelés dans le monde entier. La majeure partie de ces fonds se trouvent aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en Suisse.
Dans les banques helvétiques, plusieurs comptes ont été bloqués, pour un montant de 510 millions de francs suisse (346 millions d’euros). Pour l’heure, la Suisse fait la sourde oreille à la requête de Washington. Elle estime que la confiscation des avoirs irakiens ne peut intervenir que sur la base d’une résolution de l’ONU ou d’une demande d’entraide judiciaire. AP
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