
Un phénomène particulier se manifeste au sein de la communauté marocaine de Belgique : une augmentation des mariages entre des femmes marocaines et des hommes irakiens chiites, célébrés selon le rite de la Fatiha.
Le Conseil français du culte musulman existe. Elus dimanche, ses membres auront la charge de représenter les différentes tendances de l’Islam en France, face aux pouvoirs publics. A l’annonce des résultats, la plupart des mouvements religieux ont affiché leur unité, et leur confiance envers le "président" Dalil Boubakeur, recteur de la mosquée de Paris.
"Tous unis derrière le recteur Boubakeur"
Les quatre à cinq millions de musulmans français vont enfin être représentés. Dimanche (13 avril), mosquée par mosquée, 4.042 grands électeurs étaient appelés à participer à l ?élection des membres de la future assemblée générale du Conseil français du culte musulman (CFCM). Le ministère de l ?Intérieur, qui a publié les résultats (lire plus bas) ce lundi, s’est montré satisafit des 88,5% de taux de participation.
En décembre, la présidence du CFCM, organisme lancé par Jean-Pierre Chevènement et créé par Nicolas Sarkozy, avait d’ores et déjà été attribuée à Dalil Boubakeur, recteur de la grande mosquée de Paris. Une nomination qui satisfait la plupart des mouvements religieux, même s’il n’arrive qu’en troisème position dans les votes en Ile-de-France. La plupart d’entre eux affichaient d’ailleurs une image de consensus et de fraternité. Prochaine mission : trouver un siège pour le CFCM.
Un problème toutefois : seuls 992 des 1.316 lieux de culte recensés seront représentés. La semaine dernière, deux associations musulmanes ont en effet appelé au boycott de l’élection. Elles critiquent la manière autoritaire dont Nicolas Sarkozy aurait usé pour imposer la création du CFCM, alors que la religion musulmane est pas nature dénuée de clergé permanent.
Les résultats
Les listes de l’Institut musulman de la Grande Mosquée de Paris (GMP), représentées par M. Boubakeur, remportent 26 sièges sur 156, contre 21 attribuées à la Fédération nationale des musulmans de France (FNMF) de Mohamed Béchari. Cette dernière est réputée proche du Maroc. Donnée favorite, la Grande mosquée de Paris a été cependant devancée en Ile-de-France et dans plusieurs régions, y compris en Rhône-Alpes par l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), proche des Frères musulmans et considérée comme fondamentaliste.
Un partage des pouvoirs qui avait été prévu, grosso modo, par le ministère de l’Intérieur, doit justement confier les vices-présidences du Conseil national à l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) et à la Fédération nationale des musulmans de France (FNMF).
Olivier Aubrée pour rtl.fr
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