
Le mariage des mineures prend des proportions alarmantes au Maroc. En 2021, 19 000 cas ont été enregistrés, contre 12 000 l’année précédente.
Voilà 10 ans que André Poinsot prend la route du Maroc. Il n’est pas le seul, pourra-t-on objecter, mais la raison de ses déplacements n’est pas touristique. Ou plutôt, elle ne l’est plus.
C’est vrai que la toute première fois, il s’agissait d’un séjour de vacances.
Pas au bord d’une piscine, toutefois, mais un peu partout dans le pays, avec le fil rouge des villes impériales, et sans oublier montagne et campagne.
Avec des amis, mais aussi (et surtout) tout seul. Et avec le sentiment « qu’il lui manquait quelque chose ».
« J’ai l’impression que les Marocains connaissent bien leurs villes, mais sans doute moins leurs campagnes »
Et André Poinsot est tombé sous le charme des paysages et des villages, « tout autant magnifiques ».
Mais en en faisant un constat : il découvrait de jolies écoles, des écoles toutes propres (« et parfois trop propres »). Mais surtout trop vides.
« Dans ces petites écoles rurales, les gamins n’ont pas de matériel scolaire, ni crayons ni livres. Or, l’avenir, c’est quand même les enfants. Il faut absolument qu’on leur apprenne à découvrir le monde, leur monde ».
On retrouve là le chantre de l’éducation populaire, animateur d’un club photo et photographe lui-même.
Il est donc reparti au Maroc, mais en chargeant la 2 chevaux de matériel scolaire.
Un véhicule au demeurant très performant, et dont il salue le côté passe-partout, y compris sur des pistes ravinées et devenues rapidement boueuses certains jours de caprice du ciel.
Seul, puis en convoi.
IL eut ensuite l’idée de ne pas y aller seul, mais en convoi.
Sur le thème : si vous voulez aller au Maroc en voiture, allons-y ensemble, en convoi. et en emmenant beaucoup plus de matériel.
L’étape suivante a été la décision de créer une association, loi 1901, qui pourrait aider les membres de la délégation, ne serait-ce qu’au niveau des assurances (ou d’éventuels rapatriements).
« L’Échappée belle » est son très joli intitulé, et il ne manque plus que quelques démarches administratives pour qu’il réussisse son énième voyage mais sa première échappée belle.
Avec un voyage fin février suivi d’un départ en convoi en avril, sur de nouvelles pistes, pour détecter de nouvelles écoles, discuter avec les jeunes et leurs enseignants. Lesquels l’accueillent avec plaisir, sans arrière-pensée : « les instituteurs que je rencontre sont la plupart du temps en formation. Ils ne sont pas payés, mais nourris par les villageois. Ils voient donc d’un bon œil cette aide matérielle », précise André Poinsot. Il lui reste encore 500 kg de matériel à distribuer sur la tonne et demie donnée par une école de la Fontaine d’Ouche- où l’on changeait les manuels- et où une amie marocaine donnait des cours d’arabe.
Cahiers et crayons seront toujours les bienvenus, mais actuellement il aimerait emmener des cartes qui font défaut, qu’elles soient du Maroc, d’Afrique du Nord, d’Afrique complète ou du monde entier, dans toute sa diversité.
Mais cette année, il souhaiterait également donner un peu plus dans le ludique et le sport : des ballons de foot et de volley, comme des balles de tennis, seraient les bienvenus.
On peut le joindre à La Turbine, à Talant, 2 rue Collette, au 03.80.56.19.17
Le Bien Public
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