Lors de la clôture du colloque portant sur « la coopération arabo-arabe et les organisations régionales arabes » organisé, du 10 au 12 courant, dans le cadre de la 25ème édition du Festival culturel international d’Assilah, M. Benaïssa a expliqué que l’Algérie continue d’accueillir sur son territoire un groupe qui conteste au Maroc sa souveraineté sur le Sahara, en violation de l’une des clauses fondamentales de l’UMA.
S’il est vrai que tous les pays arabes sont, plus ou moins, paralysés par des différends avec leurs voisins immédiats, l’Algérie est doublement handicapée avec sa crise interne qui ne l’a pas empêchée d’attiser un foyer de tension avec le Maroc au sujet de son intégrité territoriale, a-t-il ajouté.
La pérennité d’un groupement régional dépend, en grande partie, du respect de ses principes fondateurs et de ses clauses par les pays qui le composent, a dit M. Benaïssa, notant qu’il est édifiant de constater qu’aucun pays de l’Union européenne (UE), depuis la création de la communauté européenne dans les années 50, n’a abrité sur son sol un groupe menaçant la sécurité et la stabilité d’un autre Etat membre.
S’agissant de la Ligue arabe, M. Benaïssa a indiqué que cette instance n’est pas une entité souveraine, mais elle constitue la limite maximale et le segment le plus avancé que les pays arabes peuvent atteindre.
La Ligue arabe ne représente pas un pays ou une administration en particulier, mais elle constitue une sorte de secrétariat général regroupant les Etats membres, a-t-il dit.
Dans tous les cas de figure, plusieurs initiatives, dont notamment celles de l’Arabie Saoudite, de l’Egypte et du Koweït, a indiqué M. Benaïssa, ont été introduites afin de réviser aussi bien la charte que la restructuration de la ligue arabe. Le Maroc, pour sa part, a aussi introduit des propositions dans ce sens, a-t-il ajouté.
MAP