Bon nombre de chanteurs marocains ont exprimé leur colère contre l’exclusion et la marginalisation dont ils se disent victimes. Concerts et festivals sont organisés cet été sans qu’ils soient invités.
L’invitation de Keren Cytter, artiste israélienne spécialisée dans l’art vidéo à la biennale de Marrakech, organisée du 23 février au 30 mars dans la ville ocre sous le thème "Où sommes-nous maintenant" ?, soulève une forte polémique au Maroc.
Sur le programme officiel de ce festival, il est précisé que Keren Cytter est de Tel Aviv, "ce qui veut dire, qu’elle est israélienne et sioniste...". "L’invitation de cette artiste est une normalisation avec l’Etat hébreu, un crime, mais aussi un affront au peuple marocain", s’insurge l’Observatoire marocain contre la normalisation avec Israël".
Mais ce qui est choquant pour le journal Akhbar Al Yaoum, c’est que l’artiste ait fait un passage de huit mois dans l’armée israélienne, pour son service militaire, avant d’en être exempté et d’étudier l’art dans l’institut Machon Avni, à Yaffa, en Israël.
Keren Cytter a poursuivi par la suite ses études aux Pays-Bas, où elle dit avoir souffert de racisme. L’artiste a vécu ensuite six ans à Berlin, en Allemagne. Aujourd’hui, elle est installée à New York.
Ces articles devraient vous intéresser :