Début du procès de Karbal Dandouni, soupçonné d’avoir assassiné sa femme au Maroc

7 octobre 2014 - 11h08 - France - Ecrit par : Bladi.net

Le procès en appel de Karbal Dandouni, soupçonné d’avoir assassiné sa femme, Karima Benhellal, et de l’avoir fait disparaître, s’est ouvert hier devant la cour d’assises de Gironde.

Comme en décembre 2013 lors de l’ouverture de son procès, l’homme clame à nouveau son innocence et reste sur la même ligne de défense. « Je ne suis pas un assassin. Je n’ai jamais tué mon épouse. J’ai tout le temps dit la vérité et personne ne me croit. Je ne savais pas qu’elle avait disparu. Pour moi, elle n’est pas morte. », a-t-il encore une fois répété devant le juge et dont les propos ont été rapportés par Charente Libre.

Cette ligne de défense justement n’a pas fonctionné lors du premier procès et la justice avait estimé qu’il y avait assez d’éléments pour le condamner à 25 ans de réclusion criminelle. Mais un mystère demeure : où est le corps de Karima Benhellal dont on n’a plus de nouvelles depuis l’été 2005.

A cette époque (le 14 juillet exactement), Karbal Dandouni qui est déjà séparé de sa femme (mais pas divorcé), demande à celle-ci de l’accompagner au Maroc, une première pour le couple qui n’était jamais parti au pays ensemble. Ayant d’autres projets avec une amie pour les vacances, elle décide tout de même de tout annuler et de suivre son mari. Depuis cette date, aucune nouvelle de la jeune femme, aide-documentaliste au lycée Guez-de-Balzac à Angoulême.

Pour Karbal Dandouni, sa femme est bien revenue avec lui de leurs vacances au Maroc, comme le prouve, selon lui, le visa de sortie du territoire. Pour sa famille, c’est la seconde épouse de Dandouni (avec qui il s’est marié religieusement depuis 2003), qui est revenue avec lui et non Karima Benhellal.

La justice devrait rendre sa décision ce vendredi et on verra si la défense de Karbal Dandouni aura convaincu les 8 jurés de la cour d’assises (7 femmes et 1 homme).

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Droits et Justice - Prison

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : un magistrat sévèrement sanctionné

Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire vient d’ordonner la révocation d’un juge exerçant dans un tribunal de première instance, condamné pour corruption. Le magistrat a été pris en flagrant délit, alors qu’il recevait la somme de 500 dirhams de la...

ADN au Maroc : vers un fichage incontrôlé ?

L’utilisation à des fin illégales des empreintes et des échantillons d’ADN des Marocains, prélevés dans le cadre des enquêtes criminelles, préoccupe des parlementaires qui ont interpelé le gouvernement à ce sujet.

Affaire "Hamza Mon Bébé" : Dounia Batma présente de nouvelles preuves

La chanteuse marocaine Dounia Batma confie avoir présenté de nouveaux documents à la justice susceptibles de changer le verdict en sa faveur.

Affaire de viol : Achraf Hakimi devant le juge

L’international marocain du Paris Saint-Germain, Achraf Hakimi, a eu affaire à la justice ce vendredi matin, en lien avec une accusation de viol portée contre lui.

Maroc : un ministre veut des toilettes pour femmes dans les tribunaux

Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, s’est indigné face à l’absence de toilettes pour les femmes dans les tribunaux, ce qui selon lui constitue un « véritable problème » pour les détenues.

Maroc : Vague d’enquêtes sur des parlementaires pour des crimes financiers

Une vingtaine de parlementaires marocains sont dans le collimateur de la justice. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, abus de pouvoir, dilapidation et détournement de fonds publics.

Maroc : 30 députés éclaboussés par des affaires de corruption

Au total, 30 députés marocains sont poursuivis par la justice en leur qualité de président de commune pour leur implication présumée dans des affaires de corruption, de dilapidation de deniers publics, de chantage, et de falsification de documents...

Corruption : Rachid M’barki reconnaît les faits

Après avoir juré, sous serment, en mars dernier devant la commission d’enquête parlementaire sur les ingérences étrangères, n’avoir jamais perçu de rémunération occulte en contrepartie de la diffusion d’informations erronées ou très orientées pour...

Corruption au Maroc : des élus et entrepreneurs devant la justice

Au Maroc, plusieurs députés et élus locaux sont poursuivis devant la justice pour les infractions présumées de corruption et d’abus de pouvoir.

Les cafés et restaurants menacés de poursuites judiciaires

Face au refus de nombreux propriétaires de cafés et restaurants de payer les droits d’auteur pour l’exploitation d’œuvres littéraires et artistiques, l’association professionnelle entend saisir la justice.