Couvrant leurs visages de casques, les quatre jeunes d’origine guinéenne ont foncé sur les policiers marocains et espagnols en poste à Bni-Nsar et Melilla. Ils se sont ensuite dirigés à vive allure vers l’intérieur de la ville pour semer les policiers. Finalement, ils ont été arrêtes cinq jours plus tard par la police.
Au tribunal jeudi, leur avocat a demandé de requalifier les poursuites en "délits de résistance" à l’autorité de la police, ce que le tribunal a finalement accepté. Pour ces faits, ils ont été condamnés à six mois de prison chacun, une peine très légère au regard de ce qui leur était reproché à l’origine.
L’attaque en moto est une méthode parmi tant d’autres utilisées par les migrants pour entrer dans les enclaves espagnoles. Il y a quelques semaines, c’est une voiture kamikaze qui était entrée à vive allure à Sebta, en défonçant les barrières séparant le Maroc et l’Espagne et faisant fi des injonctions policières.
Hier encore, plus de 200 migrants ont réussi à atteindre la ville de Melilla en sautant les trois clôtures métalliques séparant les deux pays. Cette attaque est la troisième en à peine une semaine.
De l’autre côté, la Guardia civil a eu pour consigne de ne plus utiliser de balles en caoutchouc pour disperser les migrants tentant de passer les clôtures. Cette interdiction a soulevé un tollé chez le syndicat des policiers, qui estime que les agents ne peuvent plus assurer leur mission de protection des frontières.